# 1. **Explication du sujet** :
La question "La nature fait-elle bien les choses ?" invite à réfléchir sur la notion de nature et son rôle dans l'ordre des choses, ainsi que sur la notion de "bien", qui implique un jugement de valeur. Elle soulève l'interrogation sur l'harmonie et l'efficacité de la nature dans son processus et ses créations.
- Exemple 1 : **Platon**, dans sa théorie des Idées, considère que le monde sensible est une copie imparfaite du monde des Idées. La nature, en tant que partie du monde sensible, ne fait donc pas "bien" les choses si on la compare à la perfection des Idées.
- Exemple 2 : **Aristote** voit la nature comme un principe actif doté d'une finalité. Pour lui, la nature fait bien les choses dans le sens où chaque être vivant a une finalité propre (téléologie) et la nature uvre pour atteindre cette finalité.
- Exemple 3 : **Darwin** et la théorie de l'évolution montrent que la nature n'est pas toujours parfaite et que les êtres vivants s'adaptent et évoluent par sélection naturelle. Ce processus peut être vu comme "bien" car il favorise l'adaptation et la survie des espèces.
- Exemple 4 : **Spinoza** considère que la nature est Dieu, ou Deus sive Natura. Tout ce qui est produit par la nature est donc nécessairement "bien" car elle est l'expression de la perfection divine.
: La question de savoir si la nature fait bien les choses dépend de la perspective philosophique adoptée. Elle peut être vue comme un processus imparfait, un système finalisé, un mécanisme d'adaptation, ou l'expression de la perfection divine. Chaque approche offre une vision différente de l'efficacité et de la "bonté" de la nature.
# 2. **Du sujet à la problématique** :
Pour passer du sujet "La nature fait-elle bien les choses ?" à la problématique, il faut suivre plusieurs étapes :
1. **Compréhension du sujet** : Il s'agit de saisir le sens général du sujet. Ici, le sujet interroge la capacité de la nature à agir de manière bénéfique ou optimale.
2. **Analyse des termes clés** : On identifie et on définit les notions principales. Dans ce cas, "nature" et "bien".
3. **Interrogation du sujet** : On se demande ce que sous-entend le sujet. Est-ce que la nature a une intention ? Peut-on juger ses actions comme étant 'bien' ?
4. **Formulation de la problématique** : On transforme ces interrogations en une question centrale qui guidera la réflexion. Par exemple : "Quelle est la place du jugement de valeur dans l'appréciation des actions de la nature ?"
**Nature** : La nature peut être comprise comme l'ensemble des phénomènes et des forces productrices d'existence sans intervention humaine. Elle est souvent opposée à la culture.
**Bien** : Le bien est ce qui est moralement positif, ce qui est souhaitable. Il peut aussi être compris comme ce qui est efficace ou fonctionnel.
**Conclusion partielle sur la question implicite posée par le sujet** : La question implicite ici est de savoir si le concept de 'bien' est applicable à la nature, qui est dépourvue de conscience et de volonté, et si oui, selon quels critères.
# 3. **La problématique** :
La nature agit-elle avec une intention bénéfique (X), ou bien est-elle guidée par des processus aléatoires sans considération pour le bien-être (Y) ?