# 0. Les notions
Ce sujet peut s'analyser à partir des notions 'liberté' et 'devoir'
# 1. **Explication du sujet** :
La question "La désobéissance rend-elle plus libre ?" interroge sur la relation entre l'acte de désobéir et le concept de liberté. Elle soulève l'idée que la désobéissance, en tant que refus de se soumettre à une autorité ou à une règle, pourrait être un moyen d'acquérir ou d'affirmer sa liberté. Cependant, elle invite également à réfléchir sur les limites et les conséquences de cet acte pour soi et pour autrui.
- Exemple 1 : **Socrate** choisit de désobéir aux autorités athéniennes en continuant à enseigner sa philosophie, affirmant ainsi sa liberté de penser et d'enseigner. Cependant, cette désobéissance le conduit à sa condamnation à mort, questionnant si la désobéissance mène à une liberté ultime ou à une perte de liberté.
- Exemple 2 : Dans "Le Prince", **Machiavel** soutient que les lois sont faites par les puissants pour maintenir leur pouvoir, et que les sujets peuvent désobéir pour conquérir leur liberté. Cette perspective met en lumière la désobéissance comme un acte politique de libération.
- Exemple 3 : **Thoreau**, dans "La Désobéissance civile", argumente que désobéir à des lois injustes est un devoir moral. Il illustre comment la désobéissance peut être un acte de liberté individuelle qui défie l'oppression collective.
- Exemple 4 : **Rosa Parks** refuse de céder sa place dans le bus, désobéissant aux lois ségrégationnistes. Son acte de désobéissance est un puissant symbole de la lutte pour la liberté et l'égalité des droits civiques.
La désobéissance peut être vue comme un moyen d'affirmer sa liberté face à des contraintes jugées illégitimes. Cependant, elle peut aussi entraîner des conséquences qui limitent la liberté, tant sur le plan personnel que social. La liberté obtenue par la désobéissance est donc à considérer dans un contexte plus large de responsabilité et de conséquences éthiques et sociales.
# 2. **Du sujet à la problématique** :
Pour passer du sujet à la problématique, il est essentiel de suivre une démarche méthodique qui permet de transformer une question générale en une interrogation précise qui guidera l'argumentation. Voici les étapes :
1. **Compréhension du sujet** : Il faut d'abord comprendre le sens global du sujet et identifier les termes clés.
2. **Analyse des termes** : Ensuite, on analyse les termes principaux du sujet pour en saisir les nuances et les implications.
3. **Mobilisation des repères** : On mobilise des repères philosophiques pour éclairer les termes et enrichir la réflexion.
4. **Formulation de la problématique** : À partir de cette analyse, on formule une problématique qui pose une question ouverte et oriente l'exploration du sujet.
**La désobéissance rend-elle plus libre ?**
- **Désobéissance** : Refus délibéré de se soumettre à une autorité ou de respecter une règle établie.
- **Libre** : Qui jouit de la liberté, qui n'est pas soumis à des contraintes extérieures ou intérieures qui déterminent son action.
**Conclusion partielle sur la question implicite posée par le sujet** :
La question implicite ici est de savoir si l'acte de désobéir, qui est un écart par rapport à la norme ou à l'autorité, peut conduire à une plus grande autonomie et indépendance de l'individu, ou si au contraire, elle peut mener à des conséquences qui limitent la liberté. Un repère pertinent pourrait être la distinction entre **liberté** et **licence** : la liberté implique la reconnaissance de limites justes et rationnelles, tandis que la licence peut mener à l'anarchie, où la liberté de chacun est menacée par celle des autres. La problématique pourrait donc interroger la nature de la désobéissance et ses effets sur la condition de l'être libre.
# 3. **La problématique** :
La désobéissance est-elle un acte d'affirmation de la liberté individuelle (X), ou bien constitue-t-elle une entrave à l'harmonie sociale nécessaire à l'exercice de la liberté collective (Y) ?