L'analyse :
Voici un exemple de développement possible :
dans ce texte, hegel s'interroge sur la valeur de la peinture de portraits, qui vise à reproduire les traits d'un homme.
Il commence par affirmer que la ressemblance est un élément important, mais pas suffisant, pour réussir un portrait.
Il explique ensuite pourquoi la peinture est un art imparfait, qui ne peut pas rendre compte de la réalité vivante et spirituelle de l'homme.
Il oppose enfin le naturalisme, qui se contente d'imiter la nature, à l'expression de spiritualité, qui doit être le but de l'art.
- dans la première phrase, hegel pose le sujet du texte : la peinture de portraits.
Il reconnaît que la ressemblance est un critère essentiel pour juger de la qualité d'un portrait, puisqu'il s'agit de fixer les traits d'un homme.
Il utilise le terme "certainement" pour marquer son accord avec cette exigence commune.
Mais il introduit aussitôt une restriction avec le mot "et, cependant".
Il suggère ainsi qu'il y a autre chose à prendre en compte pour apprécier un portrait, et qu'il va développer sa propre thèse.
- dans la deuxième phrase, hegel expose sa thèse : la peinture est un art imparfait, qui ne peut pas reproduire fidèlement la réalité naturelle.
Il appuie son propos sur deux arguments : d'une part, il affirme que les meilleurs portraits sont ceux qui ne sont pas parfaitement ressemblants, et qu'il leur manque toujours quelque chose par rapport au modèle.
Il utilise l'expression "on s'accorde à reconnaître" pour invoquer le jugement esthétique partagé par les connaisseurs.
D'autre part, il explique que la peinture est un art abstrait, qui ne peut pas rendre compte de l'existence immédiate des objets naturels.
Il illustre son propos par des exemples : une esquisse, un dessin, des couleurs.
Il oppose ainsi la représentation, qui est une imitation, à la formation naturelle, qui est une création.
- dans la troisième phrase, hegel précise ce qui fait défaut à la peinture : la spiritualité.
Il affirme que la peinture doit exprimer ce qui dépasse l'apparence sensible de l'homme, c'est-à-dire sa dimension spirituelle, qui est le propre de l'humain.
Il souligne que cette expression de spiritualité n'est pas donnée dans la nature, mais qu'elle doit être produite par l'art.
Il critique ainsi le naturalisme, qui se borne à copier la nature sans lui donner du sens.
Il conclut en affirmant que c'est l'expression de spiritualité qui doit dominer le tout, c'est-à-dire être le principe et le but de l'art.
