L'analyse :
Voici une possible analyse du texte de mill :
- dans le premier paragraphe, mill expose le principe selon lequel la liberté individuelle doit être limitée par le respect des droits d'autrui.
Il justifie ce principe en montrant qu'il est favorable au développement humain, tant pour celui qui subit la contrainte que pour celui qui en bénéficie.
Il oppose ainsi les penchants nuisibles, qui entravent le progrès social, aux sentiments et facultés altruistes, qui le favorisent.
Il utilise des termes comme "compensation", "égo´sme", "justice", "égard" pour souligner l'idée d'un équilibre entre les intérêts personnels et collectifs.
- dans le deuxième paragraphe, mill affirme que la liberté individuelle doit être préservée dans les domaines où elle n'implique pas de dommage pour autrui.
Il critique la contrainte sociale qui vise à imposer une uniformité de conduite et de pensée, qu'elle soit fondée sur la religion ou sur l'opinion.
Il soutient que cette contrainte est nuisible au développement humain, car elle étouffe l'individualité, qui est la source de la diversité et de la créativité.
Il utilise des termes comme "permission", "vies différentes", "latitude", "individualité" pour souligner l'idée d'une pluralité des modes d'existence.
Il appuie son argumentation sur des exemples historiques, en opposant les époques où l'individualité a été respectée à celles où elle a été écrasée.
Il assimile toute forme d'oppression de l'individualité à un despotisme, qu'il qualifie de pire fléau pour l'humanité.
- le texte de mill vise donc à défendre la liberté individuelle comme une condition du développement humain, tout en reconnaissant la nécessité d'une limite morale fondée sur le respect des droits d'autrui.
Il distingue ainsi deux types de contrainte : celle qui est légitime et bénéfique, car elle empêche les abus de la force et de l'égo´sme, et celle qui est illégitime et nuisible, car elle impose une conformité arbitraire et stérile.
Il plaide pour une société où chacun puisse exprimer son individualité sans nuire à celle des autres.
