L'analyse :
Voici un exemple de développement possible :
dans ce texte, bergson s'interroge sur la finalité de l'art et sur le rôle de l'artiste.
Il défend l'idée que l'art a pour but de nous révéler des aspects de la réalité qui nous échappaient auparavant, et que l'artiste est celui qui possède une vision originale et novatrice qui finit par s'imposer à tous.
Il commence par poser une question rhétorique : "à quoi vise l'art, sinon à nous montrer, dans la nature et dans l'esprit, hors de nous et en nous, des choses qui ne frappaient pas explicitement nos sens et notre conscience ?".
Cette question suggère que la réponse est évidente et qu'il n'y a pas d'autre finalité à l'art que celle qu'il propose.
Il utilise des oppositions binaires (nature/esprit, hors de nous/en nous) pour montrer que l'art couvre tous les domaines de la réalité, qu'ils soient matériels ou spirituels, objectifs ou subjectifs.
Il emploie le verbe "montrer" pour indiquer que l'art a une fonction cognitive, il nous fait connaître des choses.
Il ajoute l'adverbe "explicitement" pour souligner que ces choses existaient déjà, mais qu'elles étaient implicites, cachées ou ignorées.
Il poursuit en prenant l'exemple du poète et du romancier, qui sont des artistes du langage.
Il affirme qu'ils ne créent pas leurs états d'âme de toutes pièces, mais qu'ils les expriment.
Il implique ainsi que l'art n'est pas une pure fiction, mais un reflet de la réalité intérieure de l'artiste.
Il précise qu'ils ne seraient pas compris de nous si nous n'avions pas en nous quelque chose de semblable à ce qu'ils nous disent d'autrui.
Il suggère donc que l'art est un moyen de communication et de partage entre les êtres humains, qui ont des expériences communes.
Il utilise une comparaison avec la photographie pour illustrer son propos : le poète est comme le révélateur qui fait apparaître l'image qui était latente sur la pellicule.
Il souligne ainsi le rôle actif et créatif du poète, qui ne se contente pas de reproduire la réalité, mais qui la transforme et la rend visible.
Il termine en élargissant son propos à un autre art, la peinture, qu'il considère comme le plus imitatif.
Il affirme que les grands peintres sont ceux qui ont une vision des choses qui est devenue ou qui deviendra la vision de tous les hommes.
Il montre ainsi que l'artiste est un précurseur, un innovateur, qui impose sa manière de voir le monde aux autres.
Il sous-entend que l'art a une influence sur la perception et la pensée des hommes, qu'il modifie leur rapport à la réalité.
Il utilise le terme "vision" pour désigner à la fois le regard physique et l'intuition intellectuelle de l'artiste.
Il emploie le passé composé ("est devenue") et le futur simple ("deviendra") pour indiquer que l'art a une valeur universelle et intemporelle.
On peut donc conclure que bergson définit l'art comme une révélation de la réalité, et l'artiste comme un visionnaire.
