L'analyse :
Voici une possible analyse du texte de bergson :
dans ce texte, bergson s'interroge sur la nature de la liberté humaine et sur le rôle de la raison dans nos choix.
Il défend l'idée que nous sommes parfois plus libres quand nous agissons sans raison, ou même contre toute raison, car nous exprimons alors notre personnalité profonde.
- il commence par poser le problème : nous voulons savoir en vertu de quelle raison nous nous sommes décidés, et nous trouvons que nous nous sommes décidés sans raison, peut-être même contre toute raison.
Il s'agit donc d'une situation paradoxale, où notre volonté semble échapper à notre rationalité.
Quoi : bergson expose le problème de la liberté et de la raison.
Comment : il utilise le pronom "nous" pour impliquer le lecteur et le faire se reconnaître dans cette expérience.
Pourquoi : il cherche à susciter l'intérêt et à montrer l'importance du sujet.
- il poursuit en affirmant que cette absence de raison est parfois la meilleure des raisons.
Il s'agit d'une thèse audacieuse, qui va à l'encontre du sens commun qui associe la liberté à la maîtrise de soi et à la délibération rationnelle.
Quoi : bergson avance sa thèse principale.
Comment : il utilise une antithèse entre l'absence de raison et la meilleure des raisons pour créer un effet de surprise et de provocation.
Pourquoi : il cherche à défendre une conception originale et subtile de la liberté.
- il explique ensuite en quoi agir sans raison exprime notre personnalité profonde.
Il oppose l'idée superficielle, extérieure, distincte et facile à exprimer, qui correspond à ce que nous pensons être ou vouloir, à l'ensemble de nos sentiments, de nos pensées et de nos aspirations les plus intimes, qui correspond à ce que nous sommes réellement.
Il ajoute que cette personnalité profonde est le résultat de notre expérience passée, de notre conception particulière du bonheur et de l'honneur.
Quoi : bergson développe sa thèse en distinguant deux niveaux de conscience.
Comment : il utilise des adjectifs opposés (superficielle/profonde, extérieure/intime, distincte/ensemble) pour marquer le contraste entre les deux niveaux.
Il utilise aussi des termes généraux (sentiments, pensées, aspirations) pour désigner la complexité et la richesse de notre personnalité profonde.
Pourquoi : il cherche à montrer que la liberté consiste à être fidèle à soi-même, à exprimer son unicité.
- il termine en critiquant les exemples habituels qui sont censés illustrer la liberté sans motif, comme les actions insignifiantes ou indifférentes de la vie quotidienne.
Il montre que ces actions sont en fait liées à quelque motif déterminant, même si nous n'en avons pas conscience.
Il affirme au contraire que c'est dans les circonstances solennelles, quand il s'agit de notre dignité ou de notre honneur, que nous choisissons en dépit des motifs rationnels.
Il conclut que cette absence de toute raison tangible est d'autant plus frappante que nous sommes plus profondément libres.
Quoi : bergson réfute les objections possibles à sa thèse et renforce son argumentation.
Comment : il utilise des termes péjoratifs (tort, insignifiantes) pour dévaloriser les exemples contraires à sa thèse.
Il utilise aussi des termes valorisants (solennelles, opinion, dignité, honneur) pour souligner l'importance des situations où nous manifestons notre liberté sans raison.
Pourquoi : il cherche à convaincre le lecteur que la liberté n'est pas une simple absence de contrainte ou de détermination, mais une expression authentique et créatrice de notre personnalité.
