L'analyse :
Voici une possible analyse du texte :
l'auteur, alain, défend l'idée que le bonheur dépend plus de l'imagination que de la possession des biens réels.
Il développe son argumentation en trois étapes :
- dans la première phrase, il pose sa thèse et l'explique par une cause : les biens réels nous font croire que nous avons atteint notre but, alors que l'imagination nous fait espérer et agir.
Il oppose ainsi deux types de richesses : celle qui nous rend passifs et celle qui nous stimule.
- dans la deuxième phrase, il précise sa conception du bonheur comme puissance en action, et non comme repos.
Il affirme que l'homme qui ne fait rien n'aime rien, et qu'il rejette les bonheurs qui lui sont offerts sans effort.
Il illustre son propos par l'exemple de la musique, qui procure plus de plaisir à celui qui la fait qu'à celui qui l'écoute.
- dans la troisième phrase, il renforce son idée en montrant que le difficile est ce qui plaît, car il suscite le défi et l'enthousiasme.
Il prend pour exemple la couronne olympique, qui n'aurait aucune valeur si elle était obtenue sans peine.
L'enjeu du texte est donc de remettre en question une conception du bonheur comme satisfaction des désirs, et de proposer une conception du bonheur comme activité créatrice et conquérante.
Alain invite ainsi le lecteur à réfléchir sur le sens de sa vie et sur les sources de son plaisir.
