L'analyse :
- le texte de bachelard porte sur la nature et l'origine de la raison, et plus particulièrement sur le rôle de l'arithmétique dans la formation de la raison.
L'auteur défend l'idée que la raison n'est pas innée ni immuable, mais qu'elle se construit à partir des savoirs scientifiques, notamment mathématiques.
- il commence par affirmer que l'arithmétique n'est pas plus que la géométrie une promotion naturelle d'une raison immuable.
Il s'oppose ainsi à une conception rationaliste qui voudrait que la raison soit une faculté universelle et intemporelle, qui se développerait spontanément à partir de principes évidents.
Il suggère au contraire que la raison est contingente et historique, qu'elle dépend des savoirs qu'elle produit et qu'elle utilise.
- il poursuit en disant que l'arithmétique n'est pas fondée sur la raison, mais que c'est la doctrine de la raison qui est fondée sur l'arithmétique élémentaire.
Il renverse ainsi le rapport habituel entre la raison et les mathématiques, en montrant que ce n'est pas la raison qui donne naissance aux mathématiques, mais que ce sont les mathématiques qui donnent naissance à la raison.
Il souligne ainsi le caractère empirique et expérimental de l'arithmétique, qui repose sur des opérations concrètes comme le comptage, et qui permet ensuite de dégager des règles abstraites et générales.
- il continue en affirmant que, avant de savoir compter, il ne savait guère ce qu'était la raison.
Il illustre ainsi son propos par son expérience personnelle, en montrant que la raison n'est pas un don naturel, mais un apprentissage progressif.
Il suggère que le comptage est une activité fondamentale qui permet de structurer la pensée, de distinguer les quantités, de mesurer les grandeurs, de comparer les rapports.
- il enchaîne en disant qu'en général, l'esprit doit se plier aux conditions du savoir.
Il doit créer en lui une structure correspondant à la structure du savoir.
Il doit se mobiliser autour d'articulations qui correspondent aux dialectiques du savoir.
Il développe ainsi l'idée que la raison n'est pas une forme fixe et immuable, mais qu'elle est adaptable et modifiable selon les savoirs qu'elle rencontre.
Il insiste sur le fait que la raison doit se conformer aux exigences du savoir, et non l'inverse.
Il met en évidence le caractère dynamique et évolutif de la raison, qui se construit à partir des problèmes et des solutions que le savoir propose.
- il termine en se demandant ce que serait une fonction sans des occasions de fonctionner, ou une raison sans des occasions de raisonner.
Il souligne ainsi le caractère pratique et opératoire de la raison, qui ne peut exister sans exercice ni application.
Il conclut en disant que la pédagogie de la raison doit profiter de toutes les occasions de raisonner, qu'elle doit chercher la variété des raisonnements, ou mieux du raisonnement.
Il affirme ainsi que la raison n'est pas une doctrine figée et dogmatique, mais qu'elle est une méthode ouverte et critique, qui se nourrit de la diversité des savoirs.
Il répète enfin que la raison doit obéir à la science, en résumant sa thèse principale.
J'espère que cette analyse vous a été utile.
N'hésitez pas à me poser d'autres questions si vous en avez.
