Dans ce texte, leibniz explore la relation entre le libre arbitre et la conscience. il souligne que notre libre arbitre réside dans nos actions, pas dans nos perceptions, et que notre conscience dépend de ce qui nous apparaà®t. il met également en évidence l'influence de la volonté sur notre jugement et notre perception de la vérité.
(1646-1716) Est avec Newton l'inventeur du calcul différentiel et infinitésimal : l'idée est que de très petits ordres de grandeurs, une fois additionnés, donnent des choses sensibles. Leibniz est un représentant du Rationalisme, attitude philosophique qui stipule qu
intuitif/discursif
« Nous avons le libre arbitre, non pas quand nous percevons, mais quand nous agissons. Il ne dépend pas de mon arbitre de trouver le miel doux ou amer, mais il ne dépend pas non plus de mon arbitre qu’un théorème proposé m’apparaisse vrai ou faux ; la conscience n’a qu’à examiner ce qui lui apparaît. Lorsque nous décidons de quelque chose, nous avons toujours présentes à l’esprit ou bien une sensation ou une raison actuelles, ou tout au moins un souvenir actuel d’une sensation ou d’une raison passées ; bien qu’en ce dernier cas nous soyons souvent trompés par l’infidélité de la mémoire ou par l’insuffisance de l’attention. Mais la conscience de ce qui est présent ou de ce qui est passé ne dépend nullement de notre arbitre. Nous ne reconnaissons à la volonté que le pouvoir de commander à l’attention et à l’intérêt ; et ainsi, quoiqu’elle ne fasse pas le jugement en nous, elle peut toutefois y exercer une influence indirecte. Ainsi il arrive souvent que les hommes finissent par croire ce qu’ils voudraient être la vérité, ayant accoutumé leur esprit à considérer avec le plus d’attention les choses qu’ils aiment ; de cette façon ils arrivent à contenter non seulement leur volonté mais encore leur conscience. »
Leibniz, Remarques sur la partie générale des Principes de Descartes (1692)
[A] - Questions d'analyse :
1) Quand avons-nous le libre arbitre selon le texte ?
2) Quelle est la différence entre le libre arbitre dans la perception et dans l'action ?
3) Comment la conscience joue-t-elle un r��le dans l'exercice du libre arbitre ?
4) Quels sont les éléments qui sont généralement présents dans notre esprit lorsque nous prenons une décision selon le texte ?
[B] - Éléments de synth��se :
1) Expliquez la signification de la phrase : "Nous ne reconnaissons à la volonté que le pouvoir de commander à l'attention et à l'intérêt."
Voici un exemple de commentaire possible du texte :
le texte de leibniz porte sur la question du libre arbitre, c'est-à-dire la capacité de l'homme à choisir et à agir selon sa volonté.
L'auteur distingue deux domaines où le libre arbitre peut s'exercer : la perception et l'action.
Il soutient que nous n'avons pas de libre arbitre dans la perception, mais que nous en avons dans l'action, tout en précisant les limites et les conditions de ce pouvoir.
Dans un premier temps, leibniz affirme que le libre arbitre ne s'applique pas à la perception, qu'elle soit sensible ou intellectuelle.
Il prend deux exemples : le go¹t du miel et la vérité d'un théorème.
Il montre que nous ne pouvons pas décider arbitrairement de trouver le miel doux ou amer, ni de juger un théorème vrai ou faux.
La perception dépend de ce qui nous apparaît, et non de ce que nous voulons.
La conscience n'a qu'à examiner ce qui se présente à elle, sans pouvoir le modifier.
Dans un deuxième temps, leibniz affirme que le libre arbitre s'applique à l'action, c'est-à-dire à la décision de faire quelque chose.
Il explique que nous avons toujours un motif pour agir, qu'il soit actuel ou passé.
Ce motif peut être une sensation, une raison ou un souvenir.
Mais il reconnaît que ces motifs peuvent être trompeurs, à cause de la mémoire ou de l'attention.
Il admet donc que le libre arbitre n'est pas absolu, mais relatif à notre connaissance.
Dans un troisième temps, leibniz précise le rôle de la volonté dans le jugement.
Il reconnaît que la volonté ne fait pas le jugement en nous, mais qu'elle peut y exercer une influence indirecte.
Il explique comment la volonté peut commander à l'attention et à l'intérêt, c'est-à-dire orienter notre esprit vers ce qui nous plaît ou nous convient.
Il montre ainsi que le libre arbitre peut conduire à des illusions ou des préjugés, quand les hommes croient ce qu'ils veulent croire, au lieu de ce qui est vrai.
Le texte de leibniz présente donc une analyse nuancée du libre arbitre, en distinguant les domaines où il s'exerce et les conditions où il est limité ou faussé.
Il souligne les enjeux épistémologiques et moraux du libre arbitre, qui implique à la fois une responsabilité et une vigilance dans nos jugements et nos actions.