Dans ce texte de platon, il est question des conséquences néfastes de la lutte pour le pouvoir politique. les vainqueurs s'approprient totalement les affaires publiques, privant les vaincus et leurs descendants de toute autorité. platon remet en question ces organisations politiques qui ne servent pas l'intérêt commun de l'état, les qualifiant de factieux plutàït que de citoyens.
(-428--348) Platon, philosophe de la Grèce antique, explore des concepts tels que la réalité, la connaissance et la justice. À travers ses dialogues, il met en scène son mentor Socrate pour examiner les idées et les valeurs de son époque, tout en proposant une vision idéale de la cité idéale dans "La République".
public/privé
« Là où les charges publiques sont l'objet d'une bataille, ceux qui y auront été vainqueurs auront si complètement accaparé à leur profit les affaires publiques, qu'aux vaincus ils ne laisseront même pas la moindre part de l'autorité, ni à ces vaincus eux -mêmes, ni à leurs descendants et que, d'un autre côté, ils se surveilleront les uns les autres dans leur vie, de peur que l'un d'entre eux, parvenu un jour au pouvoir, ne se dresse avec le souvenir des torts qui lui ont été faits. Non, sans nul doute, voilà ce que nous disons à présent : ce ne sont pas là des organisations politiques ; ce ne sont pas des lois comme elles doivent être, toutes celles qui n'ont pas été instituées en vue de l'intérêt commun de l'État dans son ensemble ; mais, quand elles l'ont été en vue de l'intérêt de quelques-uns, ces gens-là, je dis que ce sont des factieux et non point des citoyens, je dis que ce qu'ils appellent leurs justes droits n'est qu'un mot vide de sens. »
Platon
[a] û questions dÆanalyse
1) Comment lÆauteur décrit-il les conséquences de la bataille pour les charges publiques ?
2) Quelle est la différence entre une organisation politique et les lois décrites dans le texte ?
3) Quelle est la définition de factieux dans le contexte du texte ?
4) Pourquoi lÆauteur affirme-t-il que les justes droits revendiqués par ces personnes sont ��un mot vide de sens�� ?
[b] û éléments de synth��se
1) Expliquez le lien entre le fait dÆaccaparer les affaires publiques et la privation de pouvoir pour les vaincus.
2) En vous basant sur les réponses précédentes, dégagez l'idée principale du texte ainsi que les arguments avancés par l'auteur.
[c] û commentaire
1) Selon vous, quelles sont les caractéristiques d'une réelle organisation politique ?
2) À la lumi��re de vos connaissances et de vos lectures, expliquez la relation entre le pouvoir politique et l'intérêt commun de l'État.
Voici une possible analyse du texte :
le texte de platon est un extrait du dialogue intitulé les lois, dans lequel il expose sa conception de la meilleure organisation politique possible.
Il s'agit d'un texte argumentatif, qui vise à critiquer les régimes politiques qui ne visent pas le bien commun, mais le profit de quelques-uns.
Le texte se compose de deux parties principales : la première expose le cas des régimes où les charges publiques sont l'objet d'une bataille (lignes 1 à 4), la seconde affirme que ces régimes ne sont pas des organisations politiques ni des lois justes, mais des factions (lignes 5 à 8).
Dans la première partie, platon décrit les conséquences néfastes des régimes où les charges publiques sont disputées par des groupes rivaux.
Il utilise le vocabulaire de la guerre (vainqueurs, vaincus, bataille) pour montrer que ces régimes sont fondés sur la violence et la domination.
Il montre que les vainqueurs accaparent le pouvoir à leur profit, sans laisser aucune part d'autorité aux vaincus, ni à leurs descendants.
Il souligne ainsi l'injustice et l'inégalité qui règnent dans ces régimes, où une minorité opprime une majorité.
Il montre aussi que les vainqueurs se surveillent les uns les autres, par crainte de perdre leur pouvoir ou de subir une vengeance.
Il met ainsi en évidence l'insécurité et la méfiance qui caractérisent ces régimes, où il n'y a pas de paix ni de confiance.
Dans la seconde partie, platon tire la conclusion de sa description : ces régimes ne sont pas des organisations politiques, ni des lois justes.
Il utilise le terme de "nous" pour marquer son opposition à ces régimes, et pour s'adresser à ses interlocuteurs qui partagent son point de vue.
Il définit ce qu'est une organisation politique et une loi juste : ce sont celles qui ont été instituées en vue de l'intérêt commun de l'état dans son ensemble.
Il oppose ainsi le bien commun au profit particulier, et l'intérêt général à l'intérêt de quelques-uns.
Il qualifie ceux qui agissent en vue de leur intérêt personnel de factieux, c'est-à-dire de ceux qui divisent la cité et qui cherchent à renverser l'ordre établi.
Il nie qu'ils soient des citoyens, c'est-à-dire des membres d'une communauté politique qui respectent les lois et qui participent au bien commun.
Il rejette aussi ce qu'ils appellent leurs justes droits, qu'il considère comme un mot vide de sens, c'est-à-dire sans fondement ni valeur.
Le texte de platon a pour enjeu de dénoncer les régimes politiques qui ne visent pas le bien commun, mais le profit de quelques-uns.
Il montre que ces régimes sont sources d'injustice, d'inégalité, d'insécurité et de méfiance.
Il affirme que ces régimes ne sont pas des organisations politiques ni des lois justes, mais des factions.
Il oppose à ces régimes sa conception de la politique, fondée sur l'intérêt commun, le bien commun, la justice et la paix.
Il définit ainsi ce qu'est un véritable citoyen, qui respecte les lois et qui participe au bien commun.