L'analyse :
Dans ce texte, pascal expose sa thèse selon laquelle le malheur des hommes vient de leur incapacité à rester tranquilles chez eux.
Il procède en trois étapes : il présente d'abord des exemples de situations où les hommes s'agitent inutilement, il en déduit ensuite la cause générale de leur malheur, et il en explique enfin la raison profonde.
- dans le premier paragraphe, pascal utilise le connecteur "quand je m'y suis mis quelquefois" pour introduire son observation personnelle des diverses agitations des hommes.
Il cite des exemples concrets, comme la cour, la guerre, les querelles, les passions, les entreprises hardies et souvent mauvaises, etc.
, qui montrent que les hommes s'exposent à des périls et des peines sans nécessité.
Il souligne le contraste entre ces activités dangereuses ou vaines et le repos qu'ils pourraient trouver dans une chambre.
Il termine ce paragraphe par une phrase qui résume sa thèse : "j'ai découvert que tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre".
Par cette phrase, pascal affirme que le malheur des hommes est d¹ à leur propre choix et non à une fatalité extérieure.
Il suggère aussi que le repos est un bien précieux et rare, que les hommes devraient rechercher au lieu de le fuir.
- dans le deuxième paragraphe, pascal illustre sa thèse par d'autres exemples qui montrent que les hommes cherchent à se divertir par des occupations qui leur co¹tent cher ou qui leur font perdre du temps.
Il mentionne l'achat d'une charge à l'armée, le voyage sur la mer, le siège d'une place, les conversations, les divertissements, les jeux.
Il utilise le connecteur "on" pour généraliser son propos à tous les hommes.
Il emploie le verbe "trouver" pour indiquer que c'est une question de perception subjective : les hommes trouvent insupportable de ne pas bouger de la ville, de demeurer chez soi avec plaisir.
Il oppose ainsi le mouvement et l'immobilité, le plaisir et l'insupportable.
Il termine ce paragraphe par une phrase qui annonce la suite de son raisonnement : "mais quand j'ai pensé de plus près".
Par cette phrase, pascal signale qu'il va approfondir sa réflexion et passer de la cause à la raison du malheur des hommes.
- dans le troisième paragraphe, pascal expose la raison profonde du malheur des hommes : le malheur naturel de leur condition faible et mortelle.
Il utilise le connecteur "et" pour lier deux adjectifs qui qualifient la condition humaine : faible et mortelle.
Il souligne ainsi la fragilité et la finitude des hommes, qui sont soumis aux aléas de la nature et à la mort.
Il ajoute un autre adjectif : misérable.
Il accentue ainsi le sentiment de détresse et de désespoir des hommes, qui ne peuvent trouver aucun réconfort face à leur condition.
Il emploie l'expression "lorsque nous y pensons de près" pour indiquer que c'est la réflexion sur soi-même qui engendre le malheur.
Il s'inclut dans ce "nous" pour montrer qu'il partage cette condition avec tous les hommes.
En conclusion, pascal développe dans ce texte une argumentation rigoureuse et efficace pour soutenir sa thèse sur le malheur des hommes.
Il utilise des exemples variés et concrets pour illustrer son propos, il enchaîne ses idées avec des connecteurs logiques, il passe de la cause à la raison du malheur avec une progression claire.
Il invite ainsi le lecteur à prendre conscience de sa condition humaine et à chercher le repos dans la solitude et la méditation.
