L'analyse :
Dans ce texte, alain défend l'idée que tous les hommes sont égaux au sens moral, c'est-à-dire qu'ils doivent être traités avec la même considération, indépendamment de leurs caractéristiques physiques ou intellectuelles.
Il s'agit donc d'une égalité de droit, et non de fait.
Pour soutenir cette thèse, alain procède par un raisonnement hypothético-déductif.
Il part d'une affirmation générale : "tous les hommes sont égaux", qu'il explicite ensuite comme une règle de conduite : "il est raisonnable d'agir avec tous pacifiquement".
Il en déduit alors une conséquence pratique : "ne point régler ses actions sur leur force, ou sur leur intelligence, ou sur leur science, ou sur leur richesse".
Il oppose ainsi le droit à la force, la raison à la violence, la paix à la guerre.
Pour illustrer son propos, alain recourt à un exemple simple et concret : celui d'un enfant qui porte une rose.
Il montre que selon les règles de la guerre, on pourrait s'emparer de la rose si l'enfant est faible, ou s'en priver s'il est fort.
Mais selon le droit, on devrait respecter le bien de l'enfant, qu'il soit un goliath ou non.
Il s'agit donc de ne pas faire dépendre son action de la situation, mais du principe d'égalité.
Ainsi, alain nous invite à réfléchir sur le fondement du droit et sur la valeur de l'égalité.
Il nous montre que l'égalité n'est pas une donnée naturelle, mais une exigence morale.
Il nous propose une conception universaliste du droit, qui s'applique à tous les hommes sans distinction.
Il nous incite à agir selon la raison et non selon la force.
