L'analyse :
- dans ce texte, alain défend l'idée que la pensée est une aventure, c'est-à-dire une activité qui implique le risque, l'incertitude et la découverte.
Il s'oppose à une conception de la pensée qui serait soumise à l'autorité de la coutume, c'est-à-dire de ce qui est habituel, commun ou convenu.
- pour soutenir son idée, alain utilise plusieurs procédés :
- il emploie des termes qui expriment le mouvement, le changement et la nouveauté, comme "aventure", "débarquera", "défaire", "refaire".
Il oppose ces termes à ceux qui expriment la fixité, la répétition et l'évidence, comme "coutume", "visa", "preuve".
- il recourt à des modalisateurs qui marquent la nécessité, l'obligation ou l'exigence de la pensée, comme "nul ne peut", "c'est une condition préalable", "vous devez".
Il oppose ces modalisateurs à ceux qui marquent la possibilité, la facilité ou la concession, comme "ou bien", "seulement", "même si".
- il utilise des figures de style qui renforcent son propos, comme l'antithèse entre "penser" et "croire", ou l'hyperbole qui amplifie le doute radical à l'égard de ce qui ressemble le plus au vrai.
- par ces procédés, alain cherche à montrer que la pensée est une activité critique, créative et exigeante, qui ne se contente pas de reproduire ce qui est déjà connu ou admis, mais qui remet en question les apparences, les préjugés et les opinions.
Il veut nous faire comprendre que la pensée est un processus dynamique et inachevé, qui nous fait progresser dans la connaissance et dans la liberté.
Il nous invite donc à adopter une attitude de doute et de curiosité face au monde et à nous-mêmes.
