Le contexte :

Descartes met en évidence la différence entre les êtres humains et les animaux en se concentrant sur la capacité à  utiliser un langage véritable. alors que les animaux peuvent exprimer leurs impulsions naturelles par la voix ou les gestes, aucun d'entre eux n'a atteint le stade de pouvoir communiquer des pensées distinctes de ces impulsions. ainsi, le langage devient le signe distinctif de la pensée latente dans le corps humain, permettant de distinguer clairement l'homme de l'animal.

Les questions :

[A] - Questions d'analyse
1) Quel est l'argument principal de Descartes pour affirmer que les animaux sont dénués de pensées ?
2) Quelle est la comparaison faite par Descartes entre les animaux et les hommes pour illustrer son argument ?
3) Quelle est la différence entre les impulsions naturelles des animaux et la pensée selon Descartes ?
4) Quelle est la caractéristique du langage qui selon Descartes permet de distinguer les hommes des animaux ?

[B] - Éléments de synth��se
1) Expliquez la phrase : "Ce langage est en effet le seul signe certain d'une pensée latente dans le corps ; tous les hommes en usent, même ceux qui sont stupides ou privés d'esprit, ceux auxquels manquent la langue et les organes de la voix, mais aucune bête ne peut en user ; c'est pourquoi il est permis de prendre le langage pour la vraie différence entre les hommes et les bêtes."
2) En vous aidant des éléments précédents, dégagez l'idée principale du texte ainsi que les étapes de son argumentation.

L'analyse :

- dans ce texte, descartes cherche à établir que les animaux sont dépourvus de pensée, et que le langage est le critère qui permet de distinguer les hommes des bêtes.

Il s'agit donc d'un texte argumentatif qui porte sur la notion de l'animal et de l'homme.



- pour soutenir sa thèse, descartes commence par reconnaître que les animaux peuvent avoir des degrés de perfection différents au sein d'une même espèce, et qu'ils peuvent manifester leurs émotions par des signes naturels.

Il utilise donc des exemples concrets, comme les chevaux et les chiens, pour appuyer son propos.

Il admet ainsi que les animaux ne sont pas entièrement dénués de sensibilité ou d'intelligence pratique.



- cependant, il oppose à ces signes naturels le signe distinctif de la pensée, qui est le langage.

Il définit le langage comme une capacité d'exprimer quelque chose qui relève de la seule pensée, et non de l'impulsion naturelle.

Il s'agit donc d'un langage articulé, qui permet de communiquer des idées abstraites, des raisonnements, des jugements.

Il affirme que seul l'homme possède ce langage, même s'il est stupide ou muet, et que jamais on n'a observé qu'un animal en use.

Il utilise donc un argument d'autorité, fondé sur l'expérience commune, pour appuyer sa thèse.



- enfin, il conclut que le langage est le seul signe certain d'une pensée latente dans le corps, et qu'il constitue la vraie différence entre les hommes et les bêtes.

Il s'agit donc d'une synthèse qui résume son argumentation et qui en tire les conséquences.

Il implique ainsi que les animaux sont des machines sans âme, et que l'homme est un être doué de raison.



- on peut donc dire que ce texte présente une argumentation rigoureuse et claire, qui repose sur des exemples, des définitions et des affirmations.

Il illustre la conception cartésienne de l'animal et de l'homme, qui se fondent sur la distinction entre le corps et l'esprit.

Il pose cependant des problèmes philosophiques, comme la définition du langage, la nature de la pensée, ou le rapport entre l'homme et l'animal.