Le contexte :

Kant explore la question de la responsabilité morale des individus, même dàùs leur plus jeune à¢ge, en mettant en avant des cas oàû certains hommes montrent une méchanceté précoce. il souligne ainsi que ces individus sont tenus pour responsables de leurs actions, ce qui suppose une causalité par liberté dàùs l'enfance.

Les questions :

[a] û questions dÆanalyse:
1) Quel est le sujet principal du texte ?
2) D'apr��s le texte, quelles actions des hommes peuvent être considérées comme des fautes ?
3) Comment les hommes sont-ils jugés selon le texte ?
4) Comment la responsabilité des enfants est-elle abordée dans le texte ?

[b] û éléments de synth��se:
1) Expliquez ce que signifie l'expression "des scélérats de naissance".
2) En vous basant sur les éléments précédents, dégagez l'idée principale du texte ainsi que les étapes de son argumentation.

[c] û commentaire:
1) Pourquoi est-il important de considérer les actions des hommes comme des fautes, malgré la supposée nature désespérante de leur caract��re ?
2) À la lumi��re de vos connaissances et de vos lectures, et en tenant compte du texte, vous vous demanderez si la notion de libre arbitre est compatible avec la méchanceté précoce des individus.

L'analyse :

Voici un exemple de commentaire possible du texte de kant : kant s'interroge dans ce texte sur la responsabilité morale des hommes qui se montrent méchants dès leur enfance et qui semblent incorrigibles.

Il cherche à montrer que, malgré les apparences, ces hommes ne sont pas des scélérats de naissance, mais qu'ils ont une causalité par liberté qui leur permet de choisir leurs actions.



- il commence par présenter le cas de ces hommes qui, même avec une bonne éducation, manifestent une méchanceté précoce et continue.

Il utilise le terme de "scélérats de naissance" pour exprimer l'idée qu'ils seraient naturellement mauvais, sans espoir de réforme.

Il s'agit d'une hypothèse qui semble contredire le principe de la responsabilité morale, puisque si ces hommes sont méchants par nature, ils ne peuvent pas être tenus pour coupables de leurs actes.



- il poursuit en montrant que, malgré cette hypothèse, ces hommes sont jugés et reprochés pour leurs crimes, comme s'ils étaient libres de faire autrement.

Il souligne que ces hommes eux-mêmes reconnaissent la légitimité de ces reproches, ce qui implique qu'ils ont conscience d'avoir mal agi.

Il s'agit d'un argument qui va dans le sens de la responsabilité morale, puisque si ces hommes sont capables de se juger eux-mêmes, ils ne sont pas déterminés par leur nature.



- il conclut en affirmant que la seule façon de rendre compte de cette situation est de supposer que ces hommes ont une causalité par liberté, c'est-à-dire une capacité à agir selon leur volonté et non selon les lois de la nature.

Il précise que cette causalité par liberté se manifeste dès la plus tendre jeunesse, ce qui signifie qu'elle n'est pas acquise par l'éducation ou l'expérience, mais qu'elle est inhérente à la condition humaine.

Il s'agit d'une thèse qui réconcilie la responsabilité morale et la possibilité du mal, puisque si ces hommes sont libres, ils sont aussi responsables de leurs choix, même s'ils sont mauvais.

Le texte de kant vise donc à défendre l'idée que la liberté est le fondement de la moralité humaine, et que même les hommes les plus méchants ne peuvent pas être considérés comme des êtres privés de liberté.

Il s'inscrit dans une perspective rationaliste et universaliste, qui postule que tous les hommes ont en eux une raison pratique qui leur permet de distinguer le bien du mal.

Il invite ainsi à ne pas désespérer de la nature humaine, mais à lui reconnaître une dignité fondée sur sa liberté.