Le contexte :

Pascal souligne l'ironie de la nature humaine en affirmant que ce qui est considéré comme une misàùre chez l'homme est en réalité une manifestation de sa grandeur. il utilise des exemples historiques pour illustrer cette idée, montrant que le bonheur ne réside pas dans la possession permanente, mais dans la capacité à  transcender sa condition.

Les questions :

[A] û Questions dÆanalyse
1) Comment l'auteur décrit-il la grandeur de l'homme malgré sa mis��re ?
2) Quelle est la différence entre la mani��re dont on perçoit la dépossession d'un roi et la dépossession d'un roi qui devrait être toujours roi selon l'auteur ?
3) Comment l'auteur utilise-t-il l'exemple de n'avoir qu'une bouche et qu'un �oeil pour illustrer son point de vue ?
4) Quelle est la signification de l'expression "la grandeur de l'homme est si visible" dans le contexte du texte ?

[B] û Éléments de synth��se
1) Expliquez en quoi le texte sugg��re que la grandeur de l'homme réside dans sa capacité à accepter sa condition, même lorsqu'il perd des titres ou des attributs.
2) En utilisant les réponses précédentes, résumez l'idée principale du texte ainsi que les étapes de son argumentation.

[C] û Commentaire
1) L'auteur semble suggérer que l'acceptation de la condition humaine est une source de grandeur. Partagez-vous cette perspective ? Justifiez votre réponse.
2) À la lumi��re de vos connaissances et de vos lectures, et en tenant compte du texte, réfléchissez à la notion de grandeur humaine et à la mani��re dont elle est liée à la perception de la condition humaine.

L'analyse :

- dans ce texte, pascal cherche à montrer que la grandeur de l'homme réside dans sa capacité à reconnaître sa misère, c'est-à-dire sa condition précaire et limitée, par rapport à dieu ou à la nature.

Il s'agit d'un extrait des pensées, un ouvrage inachevé où pascal expose sa vision du christianisme et de la condition humaine.



- pour cela, il utilise plusieurs procédés argumentatifs, comme le raisonnement par l'absurde, la comparaison, l'exemple historique ou le questionnement rhétorique.

Il oppose ainsi la nature des animaux, qui ne sont pas conscients de leur misère, à celle de l'homme, qui en souffre et qui aspire à une grandeur qu'il ne peut atteindre.



- par exemple, il compare deux personnages de l'antiquité, paul-émile et persée, qui ont connu des destins opposés : le premier a été consul romain et a vaincu le second, qui était roi de macédoine.

Il montre que paul-émile n'était pas malheureux de ne plus être consul, car il savait que c'était une fonction temporaire, alors que persée était inconsolable de ne plus être roi, car il pensait que c'était sa condition naturelle.

Il en déduit que la misère de l'homme vient de son attachement à des biens éphémères et illusoires, comme le pouvoir ou la richesse.



- de même, il interroge le lecteur sur le fait qu'il ne se trouve pas malheureux de n'avoir qu'une bouche, mais qu'il se trouverait malheureux de n'avoir qu'un £il.

Il suggère ainsi que la misère de l'homme vient aussi de sa comparaison avec les autres hommes, qui lui font envier ce qu'ils ont et regretter ce qu'il n'a pas.

Il souligne que l'homme n'a jamais songé à avoir trois yeux, car il n'a pas de modèle pour cela.

Il implique donc que l'homme devrait se contenter de ce qu'il a et ne pas chercher à dépasser ses limites naturelles.



- enfin, il conclut en affirmant que la grandeur de l'homme se tire même de sa misère, car elle témoigne de sa conscience et de son désir d'un bien supérieur.

Il s'agit d'une antithèse qui résume la pensée paradoxale de pascal : l'homme est à la fois misérable et grand, car il est capable de se reconnaître misérable et d'aspirer à la grandeur.

Il invite ainsi le lecteur à se tourner vers dieu, seul capable de combler son vide et de lui donner la paix.