Le Discord

La Caverne de Platon est un site dédié à la philosophie en classe de Terminale.

Nous rejoindre
  • Kant
Le respect de l'humanité comme fin en soi
liberté - raison



Le contexte :

Dans ce texte, kant soulàùve la question de l'intégrité de l'individu et de la nécessité de le considérer comme une fin en soi. il met en évidence la contradiction qui existe lorsque l'on utilise autrui uniquement comme un moyen pour atteindre nos propres objectifs, sans prendre en compte sa dignité intrinsàùque.

L' auteur :

Kant

(1724-1804) Consacre toute son œuvre philosophique à établir les limites dans lesquelles la raison est légitime. Il va lutter contre les doctrines métaphysiques et recentrer la raison sur des connaissances plus certaines (mathématiques, physiques etc.)

Le repère :

principe/cause/fin

Le texte :

« Celui qui a l'intention de faire à autrui une fausse promesse apercevra aussitôt qu'il veut se servir d'un autre homme simplement comme d'un moyen, sans que ce dernier contienne en même temps la fin en lui-même. Car celui que je veux par cette promesse faire servir à mes desseins ne peut absolument pas adhérer à ma façon d'en user envers lui et contenir ainsi lui-même la fin de cette action. Cette violation du principe de l'humanité dans d'autres hommes tombe plus évidemment sous les yeux quand on tire les exemples d'atteintes portées à la liberté ou à la propriété d'autrui. Car là il apparaît clairement que celui qui viole les droits des hommes a l'intention de se servir de la personne des autres simplement comme d'un moyen, sans considérer que les autres, en qualité d'êtres raisonnables, doivent être toujours estimés en même temps comme des fins, c'est-à-dire uniquement comme des êtres qui doivent pouvoir contenir aussi en eux la fin de cette même action. »
Kant

Les questions :



[a] - Questions d'analyse
1) Quel est le sujet du texte ?
2) Que signifie l'expression "violation du principe de l'humanité" ?
3) Comment peut-on comprendre le fait de "faire servir quelqu'un à ses desseins" ?
4) Quel lien peut-on établir entre la promesse fausse et la violation des droits des hommes ?

[b] - Éléments de synth��se
1) Expliquez la phrase suivante : "celui que je veux par cette promesse faire servir à mes desseins ne peut absolument pas adhérer à ma façon d'en user envers lui et contenir ainsi lui-même la fin de cette action."
2) En vous aidant des éléments précédents, dégagez l'idée principale du texte ainsi que les étapes de son argumentation.

[c] - Commentaire
1) Est-ce que vous pensez que l'auteur condamne toutes les formes de promesses trompeuses ? Justifiez votre réponse.
2) À la lumi��re de vos connaissances et de vos lectures, et en tenant compte du texte, vous vous demanderez si le respect des droits des hommes est une condition nécessaire pour traiter autrui comme une fin en soi.

L'analyse :



- le texte de kant porte sur le principe moral qui doit guider nos actions envers les autres hommes.

Il s'agit du principe de l'humanité, selon lequel il faut toujours traiter les autres comme des fins en eux-mêmes et non comme des moyens pour nos propres intérêts.



- kant illustre ce principe par l'exemple de la fausse promesse, qui consiste à tromper quelqu'un pour obtenir quelque chose de lui.

Il montre que celui qui fait une fausse promesse ne respecte pas la dignité de l'autre, qui est un être raisonnable capable de se donner ses propres fins.

Il le réduit à un simple instrument pour sa volonté, sans se soucier de son consentement.



- kant généralise ensuite son raisonnement à d'autres cas d'atteintes aux droits des hommes, comme la violation de la liberté ou de la propriété d'autrui.

Il souligne que ces actions sont également contraires au principe de l'humanité, car elles ne tiennent pas compte du fait que les autres sont des êtres autonomes et libres, qui doivent être estimés pour eux-mêmes et non pour ce qu'ils peuvent nous apporter.



- kant conclut donc que le principe de l'humanité est un impératif catégorique, c'est-à-dire une règle universelle et inconditionnelle qui s'impose à tout être raisonnable.

Il s'agit d'un principe fondamental de la morale kantienne, qui vise à protéger la dignité humaine et à promouvoir le respect mutuel entre les personnes.