L'analyse :
Dans ce texte, descartes expose sa conception de la raison et de la passion, et leur rôle dans la recherche du bonheur.
Il montre que la raison doit nous guider dans le choix des biens que nous désirons, et que la passion peut nous tromper et nous rendre malheureux.
- il commence par affirmer que la passion nous fait souvent croire certaines choses meilleures et plus désirables qu'elles ne sont réellement.
Il utilise le terme de "croire" pour souligner le caractère illusoire et subjectif de la passion, qui ne repose pas sur une connaissance véritable.
Il oppose ainsi la passion à la raison, qui est la faculté de juger selon la vérité.
- il poursuit en expliquant que cette illusion de la passion nous fait perdre du temps et des occasions de posséder d'autres biens plus véritables.
Il emploie le terme de "biens" pour désigner les objets de nos désirs, qui peuvent être matériels ou spirituels.
Il suggère que certains biens sont plus vrais que d'autres, c'est-à-dire plus conformes à notre nature et à notre bonheur.
Il implique donc que la raison peut nous faire connaître ces biens véritables, tandis que la passion nous égare vers des biens apparents.
- il enchaîne en montrant que la jouissance des biens illusoires nous fait connaître leurs défauts, et de là viennent les dédains, les regrets et les repentirs.
Il utilise le terme de "jouissance" pour désigner l'acte de posséder et d'user des biens désirés.
Il montre que cette jouissance est source de déception et de souffrance, car elle révèle la fausseté des biens passionnés.
Il énumère les sentiments négatifs qui en résultent : le dédain, qui est le mépris de ce qu'on a obtenu ; le regret, qui est le chagrin de ce qu'on a perdu ; le repentir, qui est le remords de ce qu'on a fait.
- il conclut en affirmant que le vrai office de la raison est d'examiner la juste valeur de tous les biens dont l'acquisition semble dépendre en quelque façon de notre conduite.
Il définit ainsi la raison comme la faculté de discerner les biens véritables des biens illusoires, et de régler notre conduite en fonction de ce discernement.
Il souligne que l'acquisition des biens dépend en partie de notre volonté, mais aussi du hasard ou de la fortune, qui peut s'opposer à nos desseins.
- il termine en disant que si la fortune nous empêche de réussir, nous aurons au moins la satisfaction de n'avoir rien perdu par notre faute.
Il montre ainsi que la raison nous procure une consolation face aux aléas du destin, car elle nous assure d'avoir agi selon notre nature et notre bonheur véritable.
Il oppose ainsi la satisfaction rationnelle à la déception passionnée.
Ainsi, descartes défend l'idée que la raison est le guide du bonheur humain, et que la passion est une source d'erreur et de malheur.
Il invite donc à se méfier des apparences trompeuses des biens passionnés, et à se conformer aux lumières de la raison pour choisir les biens véritables.
