Le contexte :

Thomas d'aquin met en évidence la liberté de l'homme en soulignant sa capacité de jugement. contrairement aux êtres dépourvus de raison, tels que les pierres ou les animaux, l'homme agit par un jugement libre qui lui permet de diversifier ses actions. cette liberté de jugement témoigne de la spécificité de l'homme et de sa capacité à  agir en fonction de sa raison plutàït que de simples instincts.

Les questions :

[A] û Questions dÆanalyse
1) Comment l'homme est-il différent des autres êtres en ce qui concerne son discernement ?
2) Quelle est la différence entre le discernement des animaux et celui de l'homme selon Thomas D'Aquin ?
3) Qu'est-ce que l'instinct naturel selon l'auteur ? Comment est-il différent du jugement de l'homme ?
4) Comment l'homme prend-il ses décisions ? Qu'est-ce qui le rend capable de diversifier son action ?

[B] û Eléments de synth��se
1) Expliquez la phrase : "Et comme un tel jugement n'est pas l'effet d'un instinct naturel, mais un acte qui proc��de de la raison, l'homme agit par un jugement libre qui le rend capable de diversifier son action."
2) En vous aidant des éléments précédents, dégagez l'idée principale du texte ainsi que les étapes de son argumentation.

L'analyse :

Voici un possible commentaire linéaire du texte de thomas d'aquin :

- le texte vise à démontrer que l'homme est libre, c'est-à-dire qu'il peut agir selon son propre jugement et non selon un instinct naturel.

L'auteur s'appuie sur une comparaison entre les êtres qui agissent sans discernement, les êtres qui agissent par un discernement non libre et les êtres qui agissent par un discernement libre.



- dans la première phrase, l'auteur pose le principe de la liberté humaine, qu'il justifie par le fait que si l'homme n'était pas libre, il serait inutile de lui donner des règles morales ou de le sanctionner.

Il s'agit d'un argument pragmatique, qui montre que la liberté est une condition nécessaire à la responsabilité et à l'éducation.



- dans la deuxième phrase, l'auteur introduit le concept de discernement, qui est la capacité de distinguer le bien du mal, le vrai du faux, le bon du mauvais.

Il oppose les êtres qui agissent sans discernement, comme les pierres ou les plantes, qui sont soumis aux lois de la nature, aux êtres qui agissent par discernement, comme les animaux ou les hommes.

Il s'agit d'un argument ontologique, qui montre que la liberté implique un pouvoir de connaître.



- dans la troisième phrase, l'auteur distingue deux types de discernement : le discernement naturel et le discernement libre.

Il donne l'exemple de la brebis qui fuit le loup, qui agit par un discernement naturel, c'est-à-dire par un instinct qui lui fait reconnaître son ennemi.

Il affirme que tous les animaux agissent de la même manière, par un discernement qui n'est pas libre, car il ne dépend pas de leur raison.

Il s'agit d'un argument empirique, qui montre que la liberté implique une capacité de choix.



- dans la dernière phrase, l'auteur affirme que l'homme agit par un discernement libre, car il juge par sa raison ce qu'il doit faire ou éviter.

Il souligne que ce jugement n'est pas déterminé par un instinct naturel, mais qu'il est le fruit d'un acte volontaire et réfléchi.

Il conclut que l'homme est capable de diversifier son action, c'est-à-dire de modifier son comportement en fonction des circonstances et de ses fins.

Il s'agit d'un argument logique, qui montre que la liberté implique une autonomie et une créativité.



- le texte de thomas d'aquin présente donc une conception rationaliste et volontariste de la liberté humaine, qui repose sur l'idée que l'homme est doté d'une raison et d'une volonté qui lui permettent de se déterminer lui-même.

Il oppose cette conception à celle des êtres dépourvus de raison ou soumis à leur instinct, qui sont contraints par la nature ou par leur sensibilité.

Il met en valeur les enjeux moraux et éducatifs de la liberté humaine, qui implique une responsabilité et une capacité d'apprentissage.