L'analyse :
Voici un exemple de commentaire linéaire du texte d'aristote :
- le texte d'aristote est un extrait de son ouvrage les parties des animaux, où il compare les différentes espèces animales selon leurs caractéristiques physiques et leurs capacités intellectuelles.
Il s'agit d'un texte argumentatif qui vise à montrer que l'homme est l'être le plus intelligent grâce à sa main, qui lui permet d'utiliser une variété d'outils et de techniques.
Le texte se compose de deux parties : la première (lignes 1 à 4) expose la thèse principale, la seconde (lignes 5 à 11) la développe et la justifie par des exemples.
- dans la première partie, aristote affirme que l'intelligence se mesure à la capacité de bien utiliser le plus grand nombre d'outils.
Il pose ainsi un critère objectif et quantitatif pour évaluer le degré d'intelligence des êtres vivants.
Il en déduit que la main est l'outil le plus utile, car elle peut se substituer à tous les autres.
Il attribue donc à l'homme, qui possède la main, la supériorité intellectuelle sur les autres animaux.
Il utilise pour cela un raisonnement déductif, fondé sur une définition préalable de l'intelligence et de l'utilité, et une comparaison entre la main et les autres outils.
Il emploie des termes généraux et abstraits, tels que "être", "capable", "bien utiliser", "outil", "utile", qui renforcent l'aspect universel et rationnel de sa thèse.
- dans la seconde partie, aristote réfute l'objection selon laquelle l'homme serait mal constitué et mal pourvu par rapport aux autres animaux, qui disposent de chaussures, d'armures et d'armes naturelles.
Il montre que cette objection repose sur une vision limitée et figée des moyens de défense des animaux, qui ne peuvent pas changer ni adapter leurs attributs physiques selon les circonstances.
Il oppose à cette vision la flexibilité et la créativité de l'homme, qui peut transformer sa main en n'importe quel outil ou arme, selon ses besoins et ses désirs.
Il illustre sa thèse par une série d'exemples concrets et imagés, tels que "griffe", "serre", "corne", "lance", "épée", qui soulignent la diversité et la richesse des possibilités offertes par la main.
Il utilise pour cela un raisonnement inductif, fondé sur l'observation des faits et l'induction de principes généraux à partir des cas particuliers.
Il emploie des termes spécifiques et sensibles, tels que "sans chaussures", "nu", "combattre", "dormir", "saisir", "tenir", qui renforcent l'aspect concret et vivant de son propos.
- le texte d'aristote a pour enjeu de définir ce qui fait la spécificité et la dignité de l'homme par rapport aux autres animaux, et de valoriser son intelligence comme source de progrès technique et culturel.
Il s'inscrit dans une perspective anthropocentrique, qui place l'homme au sommet de la hiérarchie naturelle, et dans une perspective téléologique, qui attribue à chaque être une finalité propre.
Il invite le lecteur à réfléchir sur les conditions et les limites de l'exercice de l'intelligence humaine, ainsi que sur les responsabilités qui en découlent.
