Dans ce texte, platon met en avant l'importance de conserver son calme et de ne pas se révolter face au malheur. il souligne que se lamenter ne sert à rien et qu'il est préférable de réfléchir et d'agir de maniàùre rationnelle pour surmonter les épreuves de la vie.
(-428--348) Platon, philosophe de la Grèce antique, explore des concepts tels que la réalité, la connaissance et la justice. À travers ses dialogues, il met en scène son mentor Socrate pour examiner les idées et les valeurs de son époque, tout en proposant une vision idéale de la cité idéale dans "La République".
objectif/subjectif/intersubjectif
« Il n'y a rien de plus beau que de conserver le plus de calme possible dans le malheur et de ne pas se révolter, parce qu'on ne sait pas ce qu'il y a de bon et de mauvais dans les situations de ce genre, qu'on ne gagne rien pour la suite à s'indigner, qu'aucune des choses humaines ne mérite qu'on y attache beaucoup d'importance, et que ce qui devrait venir le plus vite possible à notre secours dans ces circonstances en est empêché par le chagrin. De quoi veux-tu parler ? demanda-t-il. De la réflexion sur ce qui nous est arrivé, répondis-je. Ici, comme au jeu de dés, il faut contre les coups du sort rétablir sa position par les moyens que la raison démontre être les meilleurs, et, si l'on reçoit un coup, ne pas faire comme les enfants qui portent la main à la partie blessée et perdent leur temps à crier ; il faut au contraire habituer constamment son âme à venir aussi vite que possible guérir ce qui est malade, relever ce qui est tombé et à supprimer les lamentations par l'application du remède. C'est à coup sûr, dit-il, la meilleure conduite à tenir contre les coups du sort. »
Platon
[A] û Questions dÆanalyse
1) Quelle est la vertu préconisée dans le texte et comment est-elle exprimée ?
2) Quels enseignements pouvons-nous tirer sur la mani��re de réagir face au malheur d'apr��s ce texte ?
3) Selon l'auteur, pourquoi est-il important de maintenir son calme dans les situations difficiles ?
4) Quel conseil l'auteur donne-t-il pour faire face aux revers du destin ?
[B] û Éléments de synth��se
1) Expliquez en quoi la réflexion et la raison sont mises en avant dans ce texte.
2) À partir des réponses précédentes, identifiez le principe fondamental conseillé par l'auteur pour faire face aux aléas de la vie.
[C] û Commentaire
1) Selon vous, pourquoi l'auteur insiste-t-il sur l'importance de la réflexion et du calme dans le malheur ?
2) À la lumi��re de votre propre expérience et de vos connaissances philosophiques, discutez de la pertinence du conseil donné par l'auteur pour faire face aux revers de la vie.
Voici une possible analyse du texte de platon :
- le texte est un extrait du dialogue phédon, où socrate, condamné à mort, s'entretient avec ses disciples sur la question de l'immortalité de l'âme.
Il s'agit ici d'un passage où socrate expose sa conception de la sagesse face au malheur.
- l'idée principale du texte est que le sage doit conserver son calme et sa raison face aux événements fâcheux, sans se laisser emporter par le chagrin ou la révolte, car il ne sait pas ce qui est réellement bon ou mauvais pour lui, et il doit chercher à se remettre le plus vite possible de ses blessures.
- le texte se divise en deux parties : la première (de "il n'y a rien de plus beau" à "par le chagrin") expose les raisons pour lesquelles le sage doit rester calme et indifférent face au malheur ; la seconde (de "de quoi veux-tu parler ?" à la fin) illustre cette attitude par une comparaison avec le jeu de dés et un conseil pratique pour guérir son âme.
- dans la première partie, l'auteur utilise plusieurs arguments pour justifier sa thèse :
- il fait appel à l'esthétique ("rien de plus beau") et à l'éthique ("ne pas se révolter") pour montrer que le calme est une vertu qui embellit et honore l'homme.
- il fait appel à l'ignorance ("on ne sait pas ce qu'il y a de bon et de mauvais") pour montrer que le malheur n'est pas forcément un mal et que le bonheur n'est pas forcément un bien, car tout dépend de la perspective et du destin.
- il fait appel à la prudence ("on ne gagne rien pour la suite à s'indigner") pour montrer que le chagrin est inutile et nuisible, car il empêche de réagir efficacement et de préparer l'avenir.
- il fait appel au relativisme ("aucune des choses humaines ne mérite qu'on y attache beaucoup d'importance") pour montrer que le malheur est insignifiant au regard de la réalité supérieure des idées, qui sont seules dignes d'intérêt pour le philosophe.
- il fait appel à la nécessité ("ce qui devrait venir le plus vite possible à notre secours") pour montrer que le chagrin est un obstacle à la raison, qui est la seule ressource capable de nous aider à surmonter les épreuves.
- dans la seconde partie, l'auteur utilise une analogie avec le jeu de dés pour illustrer sa thèse :
- il compare les coups du sort aux coups de dés, qui sont imprévisibles et aléatoires, et qui exigent du joueur une adaptation constante et une stratégie rationnelle.
- il oppose l'attitude enfantine, qui consiste à se plaindre et à se lamenter de ses blessures, à l'attitude adulte, qui consiste à soigner rapidement ses maux et à reprendre le jeu sans perdre de temps.
- il conclut en affirmant que c'est la meilleure conduite à tenir face aux coups du sort, ce qui implique que le sage doit être comme un joueur habile et courageux, qui ne se laisse pas abattre par les aléas du jeu, mais qui cherche toujours à tirer parti des circonstances.