Le contexte :

Montaigne interroge la capacité de l'homme à  trouver ce qu'il cherche et constate que, malgré des siàùcles de recherche, il n'a fait qu'approfondir sa propre ignorance et reconnaà®tre sa propre faiblesse. la quête de la vérité révàùle ainsi l'humilité et la condition naturelle de l'homme.

Les questions :

[a] - Questions d'analyse:
1) Selon l'auteur, quel est l'acquêt que l'homme a retiré de sa quête de connaissance ?
2) Comment l'ignorance naturelle des hommes est-elle confirmée et avérée par l'étude ?
3) En quoi l'homme reconnaît-il sa faiblesse apr��s avoir tout essayé et tout sondé ?
4) Quelle est la condition naturelle de l'homme selon Montaigne ?

[b] - Éléments de synth��se:
1) Expliquez le sens de la phrase "ils vont s'élevant et se haussant la tête droite et fi��re ; mais, quand ils sont pleins et grossis de grain en leur maturité, ils commencent à s'humilier et à baisser les cornes."
2) En vous aidant des éléments précédents, dégagez l'idée principale du texte ainsi que les étapes de son argumentation.

[c] - Commentaire:
1) Selon vous, pourquoi Montaigne affirme-t-il que la quête de connaissance a enrichi l'homme en lui faisant reconnaître sa faiblesse ?
2) À la lumi��re de vos connaissances et de vos lectures, et en tenant compte du texte, vous vous demanderez si la reconnaissance de notre condition naturelle est une étape nécessaire dans la quête de connaissance.

L'analyse :

Voici une possible analyse du texte de montaigne :

- le texte commence par une interrogation sur la capacité de l'homme à trouver la vérité par la recherche et l'étude.

L'auteur exprime son doute sur le progrès réel de la connaissance humaine, malgré les siècles d'efforts.

Il annonce qu'il va examiner le bilan de cette quête, en se mettant à la place d'un homme savant qui parlerait en conscience.

Cette introduction présente le sujet du texte, qui est la critique de la prétention humaine à la science, et annonce le plan, qui est une évaluation des résultats et des conséquences de la recherche.



- le texte se poursuit par une réponse négative à la question initiale : l'homme n'a pas trouvé ce qu'il cherchait, il n'a pas acquis de force ni de vérité solide, il n'a fait que confirmer et renforcer son ignorance naturelle.

L'auteur utilise des termes péjoratifs pour qualifier le savoir humain : "acquêt", "poursuite", "amas", "provision", "vanité".

Il oppose la longueur du temps ("tant de siècles", "longue étude") à la faiblesse du résultat ("rien de massif et ferme").

Il suggère que l'homme s'est trompé de chemin en cherchant à s'élever au-dessus de sa condition, au lieu de reconnaître ses limites.

Cette partie développe le premier point du plan, qui est le constat d'échec de la recherche humaine.



- le texte se termine par une comparaison entre les hommes savants et les épis de blé : ceux qui ont tout essayé et tout sondé sont comme les épis qui se haussent quand ils sont vides, mais qui s'humilient quand ils sont pleins.

L'auteur utilise cette image pour montrer que le véritable savoir est celui qui conduit à l'humilité et à la conscience de sa condition naturelle.

Il oppose la présomption des hommes ignorants, qui se croient supérieurs aux autres créatures, à la sagesse des hommes savants, qui renoncent à leur orgueil et acceptent leur faiblesse.

Cette partie développe le second point du plan, qui est la leçon morale de la recherche humaine.

Le texte de montaigne est donc un texte argumentatif qui vise à remettre en cause la valeur de la science humaine et à promouvoir une attitude humble et modeste face à la nature.

Il s'inscrit dans le courant du scepticisme, qui met en doute la possibilité d'atteindre une vérité certaine et universelle.

Il invite le lecteur à réfléchir sur sa propre condition et sur les limites de son savoir.