Le contexte :

Dans ce dialogue entre socrate et criton, platon met en lumiàùre la question de l'obligation envers la patrie. socrate soutient que la patrie doit être honorée et respectée au-dessus de tout, même au détriment de soi-même, tandis que criton s'interroge sur la justesse de cette obligation et des lois qui la soutiennent.

Les questions :

[a] - Questions d'analyse :
1) Dans quel contexte l'auteur compare-t-il la patrie à une m��re, à un p��re et à tous les ancêtres ?
2) Que signifie le fait de "vénérer" sa patrie ?
3) Comment l'auteur justifie-t-il le fait de devoir exécuter ce que la patrie ordonne ?
4) Quelles sont les conséquences pour ceux qui refusent d'obéir aux ordres de la patrie selon l'auteur ?

[b] - Éléments de synth��se :
1) Expliquez la phrase : "il faut honorer sa patrie plus encore qu'une m��re, plus qu'un p��re, plus que tous les ancêtres, qu'elle est plus respectable, plus sacrée".
2) En vous aidant des éléments précédents, dégagez l'idée principale du texte ainsi que les étapes de son argumentation.

[c] - Commentaire :
1) Quelle est la position de l'auteur concernant le devoir envers la patrie ? Justifiez votre réponse.
2) À la lumi��re de vos connaissances et de vos lectures, et en tenant compte du texte, vous vous demanderez si la patrie mérite un tel dévouement selon l'auteur.

L'analyse :

Voici une possible analyse du texte de platon :

- le texte est un dialogue entre socrate, condamné à mort par la cité d'athènes, et son ami criton, qui lui propose de s'évader.

Socrate imagine ce que les lois de la cité lui diraient s'il acceptait de fuir.



- le texte expose l'idée que la patrie est plus importante que la famille, et qu'il faut lui obéir en toutes circonstances, même si elle est injuste ou cruelle.

C'est une conception du devoir civique qui repose sur le respect absolu des lois et sur la reconnaissance de la dette envers la communauté politique qui nous a éduqués et protégés.



- l'auteur utilise plusieurs procédés pour soutenir cette thèse :

- il emploie des comparaisons qui mettent en valeur la supériorité de la patrie sur la mère, le père ou les ancêtres, en termes d'honneur, de respect, de rang et de jugement.

Il suggère ainsi que la patrie est une source d'identité et de valeur plus fondamentale que la famille.



- il utilise des modalités impératives ou conditionnelles qui expriment l'obligation, la nécessité ou le devoir de se conformer à la volonté de la patrie, quelles qu'en soient les conséquences.

Il montre ainsi que la patrie a un pouvoir absolu sur ses citoyens, qui doivent lui sacrifier leur liberté et leur vie si besoin.



- il oppose les moyens légitimes et la violence comme les seules alternatives possibles pour agir face à la patrie.

Il exclut ainsi toute possibilité de désobéissance civile ou de résistance passive, qui seraient des formes d'impiété ou de trahison envers la patrie.



- l'enjeu du texte est de justifier le choix de socrate de rester en prison et d'accepter sa condamnation, malgré son innocence et l'injustice dont il est victime.

C'est aussi de défendre une conception du citoyen comme un sujet loyal et soumis aux lois, qui ne remet pas en cause l'ordre établi par la cité.

Le texte pose ainsi le problème du rapport entre justice et légalité, entre droit naturel et droit positif, entre conscience individuelle et intérêt collectif.