L'analyse :
Voici un possible développement de l'analyse du texte :
dans ce texte, platon s'interroge sur la nature de l'autorité politique, c'est-à-dire sur le fondement et les critères du pouvoir légitime.
Il propose de définir l'autorité politique par analogie avec l'autorité médicale, en se fondant sur le principe de l'art, c'est-à-dire sur la compétence et la finalité du gouvernant.
- quoi : platon commence par énoncer son principe, selon lequel il faut considérer comme des gouvernants ceux qui possèdent la rectitude dans l'exercice du pouvoir, c'est-à-dire ceux qui agissent selon un art.
Il précise que ce principe vaut quelle que soit la forme du pouvoir, qu'il soit démocratique ou tyrannique, légal ou arbitraire, riche ou pauvre.
- comment : platon utilise le terme d'art (technè en grec) pour désigner une connaissance rationnelle et pratique d'un domaine particulier, qui permet d'atteindre un but déterminé.
Il s'agit donc d'un critère objectif et universel, qui ne dépend pas de l'opinion ou de la volonté des gouvernés.
Platon oppose ainsi l'art à la flatterie, qui consiste à séduire les masses par des discours démagogiques ou des promesses fallacieuses.
- pourquoi : platon cherche à établir une définition de l'autorité politique qui soit fondée sur la raison et non sur la force ou sur le hasard.
Il veut distinguer les vrais gouvernants des usurpateurs ou des imposteurs, qui ne visent qu'à leur intérêt personnel ou à celui d'un groupe.
Il veut aussi montrer que l'autorité politique n'est pas une affaire de forme ou de circonstance, mais de contenu et de finalité.
- quoi : platon poursuit son raisonnement en prenant l'exemple des médecins, qu'il présente comme un modèle d'autorité fondée sur l'art.
Il affirme que les médecins ne sont pas moins qualifiés, qu'ils soignent avec ou sans le consentement des patients, qu'ils suivent ou non des règles écrites, qu'ils soient riches ou pauvres.
Il souligne que le seul critère qui compte est que leur surveillance soit fondée sur l'art, c'est-à-dire qu'ils agissent avec compétence et en vue du bien du corps.
- comment : platon utilise une analogie entre l'autorité médicale et l'autorité politique, qui repose sur une similitude entre le corps et la cité.
Il suggère que le gouvernant doit être comme un médecin, qui connaît les besoins et les maux de la cité, et qui applique les remèdes appropriés, même s'ils sont douloureux ou impopulaires.
Il implique que le gouvernant doit avoir une vision globale et à long terme du bien commun, et non se laisser influencer par les désirs ou les plaintes des citoyens.
- pourquoi : platon cherche à illustrer son principe par un exemple concret et familier, qui permet de faire comprendre aux lecteurs ce qu'est un art et ce qu'il implique en termes d'autorité.
Il veut aussi faire valoir que l'autorité politique n'est pas une question de consentement ou de convention, mais de vérité et de bien.
Il veut enfin faire admettre que l'autorité politique peut être parfois contraignante ou désagréable, mais qu'elle est nécessaire et bénéfique.
- quoi : platon conclut son texte en généralisant son propos à toute forme d'autorité, qu'elle soit médicale ou politique.
Il affirme que la seule définition correcte de l'autorité est celle qui repose sur l'art, c'est-à-dire sur la compétence et la finalité du gouvernant.
- comment : platon résume sa thèse en reprenant les termes clés de son argumentation : art, surveillance, bien.
Il utilise le superlatif (la seule définition correcte) pour souligner la force et la validité de sa conception de l'autorité.
Il oppose ainsi sa définition à celles qui seraient fondées sur d'autres critères, comme la force, la richesse, la loi ou le consentement.
- pourquoi :.
