Le contexte :

Dans cet extrait des "entretiens" d'épictàùte, l'auteur souligne que la liberté ne réside pas dans la possibilité d'obtenir tout ce que l'on désire, mais plutàït dans la capacité à  accepter et à  vouloir chaque événement tel qu'il se présente, en se conformant aux ràùgles et aux lois qui régissent le monde. la véritable liberté se trouve dans la maà®trise de soi et dans la recherche de l'harmonie avec la réalité.

Les questions :

[A] û Questions dÆanalyse
1) Quelle est la définition d'un homme libre selon le texte ?
2) Que signifie l'expression "la liberté serait-elle déraison" ?
3) Comment l'auteur explique-t-il que folie et liberté ne vont pas ensemble ?
4) Selon l'auteur, comment doit-on vouloir chaque événement qui se produit dans notre vie ?

[B] û Éléments de synth��se
1) Expliquez la phrase : "Vouloir au hasard qu'adviennent les choses qu'un hasard me fait croire bonnes, voilà qui risque de ne pas être une belle chose et même d'être la plus laide de toutes."
2) En vous aidant des éléments précédents, dégagez l'idée principale du texte ainsi que les étapes de son argumentation.

[C] û Commentaire
1) Selon vous, pourquoi l'auteur utilise-t-il les exemples de l'écriture des lettres et de la musique pour expliquer sa vision de la liberté ?
2) À la lumi��re de vos connaissances et de vos lectures, et en tenant compte du texte, vous vous demanderez si l'auteur consid��re que la liberté consiste à tout contr��ler ou à accepter ce qui se produit.

L'analyse :

Voici un exemple de commentaire linéaire du texte :

- le texte est un extrait des entretiens d'épictète, un philosophe sto´cien du ier siècle après j.

Il s'agit d'un dialogue entre un maître et un disciple sur la notion de liberté.



- le texte se compose de trois parties : la première (lignes 1 à 3) expose la conception erronée du disciple sur la liberté, la deuxième (lignes 4 à 9) montre les contradictions et les absurdités de cette conception, la troisième (lignes 10 à 13) propose la conception correcte du maître sur la liberté.



- dans la première partie, le disciple définit la liberté comme le fait que ½ tout advient selon sa volonté ?, c'est-à-dire que rien ne s'oppose à ses désirs.

Il confond ainsi liberté et puissance, et il ignore les contraintes extérieures qui limitent son action.

Il s'agit d'une conception na´ve et irréaliste de la liberté, qui relève de la ½ déraison ? et de la ½ folie ? selon le maître.



- dans la deuxième partie, le maître réfute cette conception en montrant qu'elle conduit à des conséquences absurdes.

Il utilise pour cela des exemples tirés de domaines où il existe des règles et des normes, comme l'écriture, la musique, l'art ou la science.

Il montre que dans ces domaines, on ne peut pas faire ce que l'on veut au hasard, mais qu'il faut apprendre à vouloir ce qui est conforme à la vérité ou à la beauté.

Il souligne ainsi que la liberté n'est pas une chose ½ belle et estimable ? si elle se réduit à suivre ses caprices, mais qu'elle implique une exigence de rationalité et d'harmonie.



- dans la troisième partie, le maître expose sa conception de la liberté, qui repose sur l'idée sto´cienne de l'accord avec la nature.

Il affirme que ½ s'instruire, c'est apprendre à vouloir chaque événement tel qu'il se produit ?, c'est-à-dire accepter ce qui ne dépend pas de nous et agir sur ce qui dépend de nous.

Il s'agit d'une conception sage et réaliste de la liberté, qui consiste à se conformer à l'ordre du monde et à exercer son jugement moral.

Il s'agit aussi d'une conception exigeante et difficile, qui demande un travail sur soi et une maîtrise de ses passions.