• Kant
L'importance de l'éducation rationnelle dàùs la jeunesse
raison - liberté



Le contexte :

Dans ce texte, kant souligne l'importance d'une éducation qui inculque dàùs la jeunesse la soumission aux ràùgles de la raison. il met en garde contre les conséquences d'une absence de résistance et de contraintes dans l'éducation des individus, soulignant que cela peut conduire à  une sauvagerie persistante et à  des difficultés dans la vie adulte.

L' auteur :

Kant

(1724-1804) Consacre toute son œuvre philosophique à établir les limites dans lesquelles la raison est légitime. Il va lutter contre les doctrines métaphysiques et recentrer la raison sur des connaissances plus certaines (mathématiques, physiques etc.)

Le repère :

contingent/nécessaire

Le texte :

« L'homme doit de bonne heure être habitué à se soumettre aux prescriptions de la raison. Si en sa jeunesse on laisse l'homme n'en faire qu'à sa volonté et que rien ne lui est opposé, il conserve durant sa vie entière une certaine sauvagerie. Et il ne sert en rien à certains d'être en leur jeunesse protégés par une excessive tendresse maternelle, car plus tard ils n'en rencontreront que plus de résistances et ils subiront des échecs dès qu'ils s'engageront dans les affaires du monde. C'est une faute habituelle dans l'éducation des princes que de ne jamais leur opposer dans leur jeunesse une véritable résistance, parce qu'ils sont destinés à régner. Chez l'homme, en raison de son penchant pour la liberté, il est nécessaire de polir sa rudesse ; en revanche chez l'animal cela n'est pas nécessaire en raison de l'instinct. »
Kant

Les questions :



[A] û Questions dÆanalyse
1) Pourquoi est-il important pour l'homme d'être habitué à se soumettre aux prescriptions de la raison d��s son jeune âge ?
2) Quelle est la conséquence de laisser l'homme agir uniquement selon sa volonté et sans lui opposer de résistance ?
3) Comment l'absence de résistance dans la jeunesse peut-elle influencer la mani��re dont certains individus font face aux difficultés dans leur vie adulte ?
4) Selon l'auteur, pourquoi est-il une faute habituelle de ne pas opposer de résistance réelle aux princes dans leur jeunesse ?

[B] û Éléments de synth��se
1) Expliquez la phrase : "Chez l'homme, en raison de son penchant pour la liberté, il est nécessaire de polir sa rudesse ; en revanche chez l'animal cela n'est pas nécessaire en raison de l'instinct."

L'analyse :

Dans ce texte, kant expose sa conception de l'éducation humaine et la compare à celle des animaux.

Il défend l'idée que l'homme doit apprendre à se soumettre à la raison dès son plus jeune âge, sous peine de rester sauvage et malheureux.

Il critique également l'éducation des princes, qui ne leur apprend pas à respecter les limites imposées par la réalité.

Il oppose ainsi la liberté humaine, qui nécessite un travail de polissage, à l'instinct animal, qui se suffit à lui-même.



- il commence par affirmer que "l'homme doit de bonne heure être habitué à se soumettre aux prescriptions de la raison".

Il s'agit d'une thèse normative, qui indique ce que l'homme doit faire pour se perfectionner.

Il utilise le terme de "prescriptions", qui renvoie à l'idée d'un impératif, d'une règle obligatoire.

Il fait ainsi appel à la notion de raison, qui est pour lui la faculté de connaître les principes universels et nécessaires qui régissent la nature et la morale.

Il implique donc que l'homme n'est pas naturellement raisonnable, mais qu'il doit le devenir par l'éducation.



- il poursuit en expliquant les conséquences négatives d'une éducation laxiste : "si en sa jeunesse on laisse l'homme n'en faire qu'à sa volonté et que rien ne lui est opposé, il conserve durant sa vie entière une certaine sauvagerie".

Il oppose ici la volonté, qui est le désir subjectif et contingent de l'individu, à la raison, qui est l'exigence objective et universelle du bien.

Il montre que si l'homme suit aveuglément sa volonté, il ne se conforme pas aux lois de la raison, et il reste dans un état de nature, où il n'a pas accès à la culture et à la civilisation.

Il utilise le terme péjoratif de "sauvagerie", qui suggère une absence de raffinement et de moralité.

Il souligne aussi que cette éducation doit se faire "de bonne heure", c'est-à-dire dès l'enfance, car il s'agit d'une période cruciale pour le développement de l'homme, qui détermine son caractère pour le reste de sa vie.



- il enchaîne en donnant un exemple concret de ce qu'il vient de dire : "et il ne sert en rien à certains d'être en leur jeunesse protégés par une excessive tendresse maternelle, car plus tard ils n'en rencontreront que plus de résistances et ils subiront des échecs dès qu'ils s'engageront dans les affaires du monde".

Il illustre ici le cas des enfants gâtés, qui sont trop choyés par leur mère et qui ne rencontrent pas d'obstacles dans leur éducation.

Il montre que cette tendresse excessive est en fait nuisible, car elle ne prépare pas les enfants à affronter les difficultés du monde réel.

Il utilise les termes de "résistances" et d'"échecs", qui renvoient à l'idée d'une confrontation avec la réalité, qui ne se plie pas aux caprices des enfants.

Il fait ainsi comprendre que l'éducation doit être un apprentissage de la modération et du respect des limites.



- il termine en élargissant son propos à un cas particulier : "c'est une faute habituelle dans l'éducation des princes que de ne jamais leur opposer dans leur jeunesse une véritable résistance, parce qu'ils sont destinés à régner".

Il critique ici l'éducation des princes, qui sont les futurs souverains et qui ont donc un pouvoir politique important.

Il dénonce le fait qu'ils soient élevés dans une illusion de toute-puissance, sans jamais rencontrer d'opposition ni de contradiction.

Il considère que c'est une erreur, car cela les rend incapables de gouverner avec sagesse et justice.

Il sous-entend que les princes devraient être éduqués comme les autres hommes, c'est-à-dire en se soumettant aux prescriptions de la raison.



- il conclut en opposant brièvement l'homme et l'animal : "chez l'homme, en raison de son penchant pour la liberté.