L'analyse :
Voici une possible analyse du texte :
dans ce texte, aristote s'intéresse à la notion d'autorité politique, c'est-à-dire au pouvoir de commander à des personnes libres et de même origine.
Il cherche à définir les conditions et les compétences nécessaires pour exercer cette autorité.
Il commence par affirmer qu'il existe une forme d'autorité politique qui se distingue des autres formes de pouvoir, comme celui du maître sur l'esclave ou du père sur la famille.
Cette autorité politique repose sur l'égalité et la liberté des citoyens, qui peuvent se reconnaître mutuellement comme membres d'une même communauté.
Il s'agit donc d'un pouvoir légitime, qui ne repose pas sur la force ou la contrainte, mais sur le consentement et le respect.
Il poursuit en soutenant que pour exercer cette autorité politique, il faut avoir appris à la pratiquer en étant soi-même soumis à un commandement.
Il prend l'exemple du domaine militaire, où l'on apprend à commander en étant simple soldat, puis en gravissant les échelons hiérarchiques.
Il suggère ainsi qu'il y a une continuité et une complémentarité entre les deux rôles de commandant et de commandé, et qu'il faut avoir expérimenté les deux pour être capable de bien gouverner et de bien obéir.
Il conclut en affirmant que le bon citoyen doit savoir et pouvoir être commandé et commander, selon les circonstances et les fonctions qu'il occupe dans la cité.
Il s'agit là de la perfection du citoyen, qui consiste à connaître le gouvernement des hommes libres sous ses deux aspects à la fois.
Il implique donc que le citoyen doit avoir une double compétence : celle de la raison, qui lui permet de diriger et de légiférer, et celle de la vertu, qui lui permet de se conformer aux lois et aux ordres.
Ainsi, aristote défend l'idée que l'autorité politique est une forme spécifique de pouvoir, qui requiert une formation et une éducation adaptées.
Il montre que le citoyen doit être capable de s'adapter aux différents rôles qu'il peut jouer dans la cité, et qu'il doit avoir le sens du bien commun et du respect mutuel.
Il propose donc une conception de la citoyenneté qui repose sur l'équilibre entre l'obéissance et le commandement, entre la soumission et la participation.
