L'analyse :
- introduction : présentez brièvement le texte (auteur, date, contexte, thème) et annoncez la problématique et le plan que vous allez suivre pour y répondre.
Par exemple :
ce texte est extrait de l'essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique, publié en 1851 par le mathématicien et philosophe français antoine-augustin cournot.
Il s'inscrit dans le courant du positivisme, qui cherche à établir les principes d'une science rigoureuse et objective des faits humains.
Le thème du texte est la notion d'histoire, que cournot définit par opposition à deux types de succession d'événements qui n'en relèvent pas : ceux qui sont régis par des lois nécessaires et ceux qui sont sans aucune liaison entre eux.
La problématique que nous pouvons dégager est la suivante : quels sont les critères qui permettent de distinguer l'histoire des autres formes de connaissance des faits passés ? pour y répondre, nous verrons d'abord comment cournot réfute l'idée d'une histoire fondée sur la nécessité, puis comment il critique l'idée d'une histoire fondée sur le hasard, et enfin comment il esquisse sa propre conception de l'histoire comme science des faits contingents et liés.
- développement : suivez la méthode indiquée dans le message précédent, en analysant chaque idée du texte avec les questions quoi, comment et pourquoi.
Par exemple :
1) cournot réfute l'idée d'une histoire fondée sur la nécessité
- quoi : il affirme qu'il n'y a pas d'histoire proprement dite là où les événements dérivent nécessairement et régulièrement les uns des autres en vertu de lois constantes.
- comment : il s'appuie sur l'exemple des sciences de la nature, comme la physique ou la chimie, qui étudient des phénomènes soumis à des lois universelles et prévisibles, indépendamment du temps et du lieu.
- pourquoi : il montre que ces sciences ne relèvent pas de l'histoire, car elles ne s'intéressent pas aux faits singuliers et irrépétibles, mais aux lois générales et immuables.
L'histoire, au contraire, doit rendre compte de la diversité et de la variabilité des faits humains.
2) cournot critique l'idée d'une histoire fondée sur le hasard
- quoi : il affirme qu'il n'y a pas non plus d'histoire pour une suite d'événements qui seraient sans aucune liaison entre eux.
- comment : il s'appuie sur l'exemple des registres d'une loterie publique ou des annales des prêtres antiques, qui offrent une succession de coups ou de prodiges sans aucun rapport entre eux.
- pourquoi : il montre que ces exemples ne relèvent pas non plus de l'histoire, car ils ne permettent pas de comprendre les causes et les conséquences des événements, ni leur signification pour les acteurs ou les témoins.
L'histoire, au contraire, doit établir des liens entre les faits et les interpréter à la lumière du contexte.
3) cournot esquisse sa propre conception de l'histoire comme science des faits contingents et liés
- quoi : il suggère que l'histoire est possible pour une succession d'événements qui ne sont ni nécessaires ni fortuits, mais contingents et liés.
- comment : il utilise le terme "dans le vrai sens du mot" pour qualifier cette conception de l'histoire, ce qui implique qu'il la considère comme la plus adéquate et la plus légitime.
- pourquoi : il indique que cette conception de l'histoire permet de rendre compte à la fois de la liberté et de la rationalité des faits humains, qui ne sont ni déterminés par des lois invariables ni soumis au hasard aveugle, mais qui résultent de choix possibles et de relations causales.
- conclusion : résumez les principaux résultats de votre analyse, réponde.
