Dans ce texte philosophique, kant souligne l'importance de la liberté de pensée et son lien étroit avec la communication et l'échange d'idées. selon lui, la privation de cette liberté extérieure limite également notre capacité à penser, ce qui compromet notre capacité à trouver des solutions aux problàùmes de la vie en société.
(1724-1804) Consacre toute son œuvre philosophique à établir les limites dans lesquelles la raison est légitime. Il va lutter contre les doctrines métaphysiques et recentrer la raison sur des connaissances plus certaines (mathématiques, physiques etc.)
objectif/subjectif/intersubjectif
« On dit bien que la liberté de parler ou d'écrire peut assurément nous être enlevée par une autorité supérieure, mais non point la liberté de penser. Quelles seraient toutefois l'étendue et la justesse de notre pensée si nous ne pensions pas pour ainsi dire en communauté avec d'autres, dans une communication réciproque de nos pensées ! On peut donc dire que cette autorité extérieure qui arrache aux hommes la liberté de faire part publiquement, chacun, de ses pensées, leur arrache en même temps la liberté de penser, le seul joyau qui nous reste encore dans la multitude des fardeaux de la vie civile et qui, seul, peut nous aider encore à trouver un remède à tous les maux de cette condition. »
Kant
[A] - Questions d'analyse :
1) Selon Kant, quelle est la conséquence de l'enl��vement de la liberté de parler ou d'écrire par une autorité supérieure ?
2) Quel est le r��le de la communication réciproque de nos pensées dans l'étendue et la justesse de notre pensée, selon Kant ?
3) Comment peut-on interpréter la phrase "cette autorité extérieure qui arrache aux hommes la liberté de faire part publiquement, chacun, de ses pensées, leur arrache en même temps la liberté de penser" ?
4) En quoi la liberté de penser est-elle selon Kant un "joyau" qui peut aider à trouver un rem��de à tous les maux de la vie civile ?
Voici les questions de synth��se que je propose pour le texte de Kant :
[B] - Éléments de synth��se :
1) Expliquez la phrase : "Quelles seraient toutefois l'étendue et la justesse de notre pensée si nous ne pensions pas pour ainsi dire en communauté avec d'autres, dans une communication réciproque de nos pensées !" ?
2) En vous aidant des éléments précédents, dégagez l'idée principale du texte ainsi que les étapes de son argumentation.
Enfin, voici les questions de commentaire que je propose pour le texte de Kant :
[C] - Commentaire :
1) Selon vous, Kant a-t-il raison de considérer que la liberté de penser est le seul joyau qui nous reste dans la vie civile ?
2) À la lumi��re de vos connaissances et de vos lectures, et en tenant compte du texte, vous vous demanderez si la liberté de penser est menacée dans nos sociétés contemporaines.
Voici un exemple de développement possible :
dans ce texte, kant défend l'idée que la liberté de penser est indissociable de la liberté de s'exprimer publiquement.
Il s'oppose ainsi à l'opinion commune qui considère que la pensée est une activité intérieure qui ne dépend pas des contraintes extérieures.
Il commence par rappeler le point de vue qu'il conteste : "on dit bien que la liberté de parler ou d'écrire peut assurément nous être enlevée par une autorité supérieure, mais non point la liberté de penser.
" il utilise le verbe "dire" pour marquer la distance entre ce qu'il rapporte et ce qu'il pense.
Il oppose ensuite deux termes : "parler ou écrire" et "penser".
Il suggère ainsi que ces deux activités sont distinctes et que l'une peut être soumise à une "autorité supérieure" tandis que l'autre reste libre.
Il réfute ensuite cette thèse en montrant que la pensée a besoin de la communication pour se développer et se justifier : "quelles seraient toutefois l'étendue et la justesse de notre pensée si nous ne pensions pas pour ainsi dire en communauté avec d'autres, dans une communication réciproque de nos pensées !" il pose une question rhétorique qui implique une réponse négative : sans la liberté d'expression, notre pensée serait limitée et erronée.
Il utilise l'expression "pour ainsi dire" pour nuancer son propos : il ne s'agit pas de penser collectivement, mais individuellement tout en confrontant ses idées à celles des autres.
Il emploie le terme "communication" pour souligner l'importance du dialogue et de l'échange dans le processus de la pensée.
Il conclut en affirmant que la censure est une atteinte à la liberté de penser, qui est la condition de toute amélioration humaine : "on peut donc dire que cette autorité extérieure qui arrache aux hommes la liberté de faire part publiquement, chacun, de ses pensées, leur arrache en même temps la liberté de penser, le seul joyau qui nous reste encore dans la multitude des fardeaux de la vie civile et qui, seul, peut nous aider encore à trouver un remède à tous les maux de cette condition.
" il reprend le verbe "dire" mais cette fois pour exprimer sa propre opinion.
Il renforce son propos par l'adverbe "donc" qui marque la conséquence logique de son raisonnement.
Il dénonce l'action violente de l'"autorité extérieure" qui "arrache" aux hommes leur droit fondamental à s'exprimer et à penser.
Il qualifie la liberté de penser de "joyau" pour souligner sa valeur inestimable et sa rareté.
Il oppose cette liberté aux "fardeaux" et aux "maux" de la vie civile, qui sont les effets négatifs d'un pouvoir oppressif.
Il affirme enfin que la liberté de penser est le seul moyen de trouver des solutions aux problèmes humains.