L'analyse :
- le texte commence par poser le problème de la compréhension du sentiment du beau, qui comporte des degrés et qui résiste à une définition claire.
L'auteur suggère que cette difficulté vient du fait que l'on considère les beautés de la nature comme premières et comme sources du beau, sans pouvoir en expliquer l'essence.
Il introduit ainsi la question du rapport entre le beau naturel et le beau artistique, qui est le thème principal du texte.
- ensuite, l'auteur propose une hypothèse inverse, qui consiste à se demander si la nature n'est pas belle en fonction de certains procédés de l'art, et si l'art ne découle pas de la nature.
Il renverse ainsi la perspective habituelle, qui fait de la nature le modèle et de l'art l'imitation, et il ouvre la possibilité d'une autre approche du beau, qui serait fondée sur l'analyse des procédés artistiques.
- enfin, l'auteur expose sa méthode, qui consiste à étudier le beau dans les £uvres d'art, où il est le résultat d'un effort conscient, et à partir de là, à remonter vers la nature, qui est aussi artiste à sa façon.
Il affirme ainsi la primauté de l'art sur la nature pour comprendre le beau, et il annonce une démarche qui sera progressive et nuancée, en passant par des transitions insensibles.
Le texte présente donc une réflexion sur le sentiment du beau, qui remet en cause la hiérarchie traditionnelle entre le beau naturel et le beau artistique, et qui propose une méthode originale pour étudier le beau dans les £uvres d'art et dans la nature.
L'auteur utilise des procédés tels que les questions rhétoriques, les hypothèses inverses, les oppositions et les nuances pour construire son argumentation.
Le texte vise à faire évoluer notre conception du beau, en montrant qu'il n'est pas un mystère ineffable, mais qu'il peut être analysé à partir des procédés artistiques.
