Dans ce texte d'épictàùte, il est question de la notion de liberté et de la maniàùre dont elle est liée à la vie vertueuse. l'auteur soutient que seuls ceux qui vivent selon leurs volontés, sans être entravés par les obstacles, peuvent être considérés comme véritablement libres. il souligne également que la vie des méchants est marquée par le chagrin, la peur et la frustration, ce qui les empêche d'atteindre la véritable liberté.
(50-130) Philosophe Stoïcien qui n'a jamais rien écrit de sa propre main, cependant de nombreux disciples ont écrit à son sujet et ont transmis ses propos à la postérité. En tant que Stoïciens, il s'efforce de vivre selon la Nature c'est-à-dire conformément à la Raison
impossible/possible
« Est libre celui qui vit comme il veut, qu'on ne peut ni contraindre ni empêcher ni forcer, dont les volontés sont sans obstacles, dont les désirs atteignent leur but, dont les aversions ne rencontrent pas l'objet détesté. Qui veut vivre dans la faute ? - Personne. - Qui veut vivre dans l'erreur, l'emportement, l'injustice, l'intempérance, la plainte de son sort, l'avilissement ? - Personne. - Donc, nul méchant ne vit comme il veut, donc nul méchant n'est libre. Et qui veut vivre dans le chagrin, la crainte, l'envie, la pitié, les désirs non satisfaits, la rencontre des objets qu'on déteste ? - Personne. - Or y a-t-il un méchant qui soit sans chagrin, sans crainte, qui ne rencontre jamais ce qu'il déteste et n'ait pas d'échec dans ses désirs ? - Pas un. - Donc pas un n'est libre. »
Épictète, Entretiens
[A] - Questions d'analyse
1) Comment peut-on définir la liberté selon le texte ?
2) Quelles sont les caractéristiques d'une personne libre selon l'auteur ?
3) En quoi consiste la vie dans la faute selon l'auteur ?
4) Quelle est la relation entre la liberté et la nature morale de l'individu selon le texte ?
[B] - Éléments de synth��se
1) Expliquez la phrase : "Est libre celui qui vit comme il veut, qu'on ne peut ni contraindre ni empêcher ni forcer, dont les volontés sont sans obstacles, dont les désirs atteignent leur but, dont les aversions ne rencontrent pas l'objet détesté."
2) En vous aidant des éléments précédents, dégagez l'idée principale du texte ainsi que les étapes de son argumentation.
[C] - Commentaire
1) L'auteur affirme que personne ne veut vivre dans la faute. Justifiez votre réponse.
2) À la lumi��re de vos connaissances et de vos lectures, et en tenant compte du texte, vous vous demanderez si la liberté est nécessaire pour vivre une vie épanouie.
Voici une possible analyse du texte :
dans ce texte, épictète, un philosophe sto´cien, défend l'idée que la liberté consiste à vivre selon sa volonté, sans être entravé par les obstacles extérieurs ou les passions intérieures.
Il s'agit donc d'une conception morale et rationnelle de la liberté, qui implique la vertu et la sagesse.
Pour soutenir sa thèse, il procède par une série de questions rhétoriques, qui visent à faire admettre au lecteur que personne ne veut vivre dans le mal, l'erreur ou le malheur.
Ces questions sont suivies de réponses négatives, qui affirment que personne ne choisit volontairement ces états.
Il en déduit que les méchants, c'est-à-dire ceux qui agissent contre la raison et la nature, ne vivent pas comme ils veulent, et donc qu'ils ne sont pas libres.
Il renforce son argumentation en opposant les volontés et les désirs aux aversions et aux objets détestés.
Il montre que les méchants sont constamment frustrés dans leurs désirs, qui sont irrationnels et illimités, et qu'ils rencontrent sans cesse ce qu'ils détestent, qui sont les conséquences de leurs fautes.
Il conclut que les méchants sont prisonniers de leurs passions, de leurs erreurs et de leur malheur, et donc qu'ils ne sont pas libres.
L'enjeu de ce texte est de proposer une définition de la liberté qui ne dépend pas des circonstances extérieures, mais de l'attitude intérieure de l'individu.
Il s'agit de montrer que la liberté n'est pas un pouvoir arbitraire ou un caprice, mais une conformité à la raison et à la nature.
Il s'agit aussi de convaincre le lecteur que la liberté est un bien accessible à tous, à condition de se détacher des illusions et des vices qui nous asservissent.
Il s'agit enfin de faire évoluer notre conception de la liberté, en la liant à la responsabilité et à la vertu.