L'analyse :
- dans ce texte, platon expose sa conception de la bonne éducation, qu'il définit comme la première acquisition de la vertu par l'enfant.
Il distingue deux aspects de la vertu : les sentiments moraux, qui se forment dès l'enfance sous l'influence du plaisir et de la douleur, et l'intelligence, qui s'éveille plus tard avec la raison.
Il affirme que la bonne éducation consiste à harmoniser ces deux aspects, en faisant en sorte que les sentiments s'accordent avec la raison pour reconnaître le bien et le mal.
- pour soutenir cette thèse, platon utilise plusieurs procédés argumentatifs.
Il commence par rappeler sa prétention, qui est de définir la bonne éducation selon son point de vue.
Il utilise donc le "je" pour marquer sa subjectivité et son autorité.
Il procède ensuite par définitions successives, en expliquant ce qu'il entend par vertu, intelligence, éducation, plaisir, douleur, etc.
Il utilise donc des termes abstraits et généraux, qu'il précise à chaque fois par des exemples ou des synonymes.
Il construit ainsi un raisonnement déductif, qui part d'un principe général (la vertu) pour en tirer des conséquences particulières (l'éducation).
Il emploie enfin des connecteurs logiques, comme "donc", "tandis que", "si", "que", etc.
, pour lier les différentes parties de son discours et montrer les rapports de cause à effet, de condition, de conséquence, etc.
- l'enjeu de ce texte est de proposer une conception de l'éducation qui vise à former des hommes vertueux, capables de maîtriser leurs passions et de suivre leur raison.
Platon s'inscrit ainsi dans une tradition philosophique qui valorise la rationalité et la morale comme les critères du bonheur humain.
Il s'oppose aussi à d'autres conceptions de l'éducation qui seraient fondées sur le plaisir, l'opinion ou la force.
Il cherche donc à convaincre son lecteur de l'importance et de la difficulté de l'éducation, qui requiert à la fois des habitudes et des connaissances.
