L'analyse :
Voici un possible développement de l'analyse du texte :
le texte d'aristote présente une argumentation visant à montrer que l'homme est le plus intelligent des animaux grâce à sa main, qui lui permet d'utiliser une multitude d'outils.
L'auteur procède en trois étapes :
- il énonce d'abord sa thèse générale, selon laquelle l'intelligence se mesure à la capacité de bien utiliser le plus grand nombre d'outils.
Il s'agit d'un critère objectif et quantifiable, qui permet de comparer les différents êtres vivants.
- il illustre ensuite sa thèse en prenant l'exemple de la main, qu'il présente comme un outil universel, capable de se substituer à tous les autres.
Il s'agit d'un argument par analogie, qui montre que la main est comme une extension du corps humain, qui lui donne une grande adaptabilité et une grande créativité.
- il réfute enfin une objection possible, selon laquelle l'homme serait mal constitué et mal pourvu par la nature, car il n'a pas d'armes naturelles pour se défendre.
Il s'agit d'un argument par concession, qui reconnaît la faiblesse apparente de l'homme, mais qui la retourne en sa faveur, en montrant que l'homme peut fabriquer et utiliser des armes artificielles grâce à sa main.
Il s'agit donc de valoriser l'artifice par rapport à la nature, et de souligner la supériorité de l'homme sur les autres animaux.
Le texte d'aristote a pour enjeu de définir l'essence de l'homme, c'est-à-dire ce qui le distingue et le caractérise par rapport aux autres êtres vivants.
Il propose ainsi une conception originale de l'intelligence, qui n'est pas liée à la raison ou au langage, mais à la capacité technique.
Il met en évidence le rôle de la main comme organe essentiel de l'activité humaine, qui permet à l'homme de transformer son environnement et de se protéger des dangers.
Il affirme ainsi la dignité et la noblesse de l'homme, qui n'est pas un animal dépourvu et vulnérable, mais un être inventif et maître de son destin.
