Le contexte :

Dans cet extrait, arendt met en avant l'importance politique de l'amitié et du dialogue. selon elle, le dialogue permet de rendre le monde "humain" en le rendant objet de débat entre les hommes, créant ainsi une dimension de partage et d'humanité. ainsi, c'est à  travers le dialogue que nous apprenons à  être véritablement humains.

Les questions :

[A] û Questions dÆanalyse
1) Pourquoi est-il dit que le dialogue manifeste l'importance politique de l'amitié ?
2) En quoi le dialogue se différencie-t-il des conversations intimes ?
3) Quelle est la signification de l'expression "le monde commun" ?
4) Qu'est-ce qui rend le monde humain selon l'auteur ?

[B] û Éléments de synth��se
1) Expliquez la phrase : "Le monde n'est pas humain pour avoir été fait par des hommes, et il ne devient pas humain parce que la voix humaine y résonne, mais seulement lorsqu'il est devenu objet de dialogue."
2) En vous aidant des éléments précédents, dégagez l'idée principale du texte ainsi que les étapes de son argumentation.

[C] û Commentaire
1) Pensez-vous que le dialogue soit essentiel pour humaniser le monde ? Justifiez votre réponse.
2) À la lumi��re de vos connaissances et de vos lectures, et en tenant compte du texte, vous vous demanderez si l'amitié politique est nécessaire à l'humanisation du monde.

L'analyse :

Voici un exemple de commentaire linéaire du texte : le texte d'arendt est un extrait de vies politiques, un recueil d'essais biographiques sur des personnalités qui ont marqué l'histoire politique du xxe siècle.

Dans ce passage, l'auteure réfléchit sur le rôle du dialogue dans la constitution d'un monde humain et commun.

Elle défend l'idée que le dialogue est une manifestation de l'amitié politique, qui permet de débattre des affaires du monde et de les humaniser.

Elle oppose le dialogue aux conversations intimes, qui ne concernent que les âmes individuelles, et aux choses du monde, qui ne deviennent humaines que lorsqu'elles sont objet de dialogue.



- dans un premier temps, arendt affirme que le dialogue se soucie du monde commun, qui reste inhumain tant qu'il n'est pas débattu par les hommes.

Elle souligne ainsi l'importance politique de l'amitié, qui n'est pas seulement un sentiment personnel, mais une relation qui implique un intérêt pour les choses publiques.

Elle utilise le terme de "monde" pour désigner la réalité objective et partagée par les hommes, qui se distingue de la nature et de la vie.

Elle précise que ce monde n'est pas humain par sa seule origine ou sa sonorité, mais par le fait qu'il devient objet de dialogue.

Elle emploie le terme de "dialogue" pour désigner un échange argumentatif et rationnel, qui suppose une pluralité de points de vue et une confrontation des opinions.

Elle oppose le dialogue aux conversations intimes, qui sont centrées sur les affaires privées et subjectives des individus.

Elle montre ainsi que le dialogue est une forme d'expression spécifiquement humaine, qui permet de construire un espace public et commun.



- dans un deuxième temps, arendt soutient que le dialogue humanise ce qui se passe dans le monde en nous en parlant, et qu'il nous apprend à être humains.

Elle insiste sur le fait que les choses du monde ne nous affectent pas seulement comme des stimuli ou des émotions, mais qu'elles deviennent humaines pour nous lorsqu'elles sont discutées avec nos semblables.

Elle donne comme exemples des réalités qui peuvent être sublimes, horribles ou mystérieuses, mais qui ne sont pas vraiment humaines si elles ne sont pas objet de dialogue.

Elle suggère ainsi que le dialogue est une forme de compréhension et d'interprétation du monde, qui permet de lui donner un sens et une valeur.

Elle affirme aussi que le dialogue nous apprend à être humains, c'est-à-dire à reconnaître notre condition commune et notre diversité, à exercer notre liberté et notre responsabilité, à développer notre jugement et notre pensée.

Elle montre ainsi que le dialogue est une forme d'éducation et de formation de l'humanité.