L'analyse :
Voici un possible développement de l'analyse du texte :
le texte de pascal est un extrait des pensées, un recueil d'écrits posthumes sur la religion et la philosophie.
L'auteur y expose sa vision du bonheur humain, qu'il considère comme un but inaccessible sans la foi.
Il s'appuie sur une observation générale et constante de la condition humaine, qu'il illustre par des exemples variés et contrastés.
Il en tire une leçon sur l'impuissance de la volonté humaine à atteindre le bien par ses propres efforts, et sur l'illusion de l'expérience qui nous trompe sans cesse.
Dans un premier temps, pascal affirme que tous les hommes recherchent d'être heureux, sans exception.
Il s'agit d'une proposition universelle, qui vaut pour tous les temps, tous les lieux et toutes les situations.
Il montre que le désir de bonheur est le motif commun de toutes les actions humaines, quels que soient les moyens employés pour y parvenir.
Il prend l'exemple de la guerre, qui peut être vue comme une manifestation du même désir, mais accompagné de différentes vues, c'est-à-dire de différentes opinions ou intérêts.
Il souligne ainsi la diversité des voies choisies par les hommes pour atteindre le bonheur, qui dépendent de leur jugement et de leur situation.
Il ajoute que la volonté ne fait jamais la moindre démarche que vers cet objet, ce qui implique que le bonheur est le but ultime et naturel de l'homme, auquel il ne peut renoncer.
Dans un deuxième temps, pascal constate que personne, sans la foi, n'est arrivé à ce point où tous visent continuellement.
Il s'agit d'une négation universelle, qui oppose le réel à l'idéal, le fait à la norme.
Il montre que le bonheur est un but inaccessible pour l'homme sans dieu, car il dépasse ses capacités naturelles.
Il appuie son propos sur une épreuve si longue, si continuelle et si uniforme, c'est-à-dire sur une expérience historique et collective, qui se répète sans cesse et sans variation.
Il illustre cette expérience par des exemples qui couvrent toutes les catégories possibles d'hommes : princes, sujets, nobles, roturiers, vieux, jeunes ; forts, faibles ; savants, ignorants ; sains, malades ; de tous pays, de tous les temps, de tous âges et de toutes conditions.
Il utilise ainsi une série d'antithèses et d'énumérations qui soulignent la diversité et l'universalité de la condition humaine.
Il montre que tous se plaignent, c'est-à-dire qu'ils expriment leur insatisfaction et leur souffrance face à leur situation.
Dans un troisième temps, pascal tire une leçon de cette expérience : elle devrait bien nous convaincre de notre impuissance d'arriver au bien par nos efforts.
Il s'agit d'une conséquence logique et morale, qui invite à reconnaître la limite de la nature humaine et la nécessité de la grâce divine.
Il montre que l'homme est incapable de se rendre heureux par lui-même, car il ne dispose pas des moyens suffisants pour atteindre le bien suprême.
Il ajoute que l'exemple nous instruit peu, c'est-à-dire que nous ne tirons pas les enseignements de cette expérience.
Il explique que nous sommes victimes de l'illusion de l'expérience qui nous pipe (1), c'est-à-dire qui nous trompe ou nous abuse.
Il montre que nous espérons toujours que notre attente ne sera pas déçue en cette occasion comme en l'autre, c'est-à-dire que nous croyons toujours pouvoir trouver le bonheur dans le présent ou dans le futur.
Il souligne ainsi la vanité et l'inconstance de l'homme, qui change sans cesse d'objet ou de perspective.
Il conclut que cette illusion nous mène de malheur en malheur jusqu'à la mort, c'est-à-dire qu'elle nous fait subir une suite ininterrompue de souffrances et d'échecs jusqu'à notre fin.
En conclusion, pascal propose une réflexion sur le bonheur humain qui repose sur une observation universelle et constante de la condition.
