Henri bergson explore la relation entre la conscience et l'automatisme, démontrant comment notre conscience s'efface lorsque nos actions deviennent automatiques. il souligne l'importance des choix et des moments de crise intérieure dans l'intensité de notre conscience, affirmant que la conscience est synonyme de choix, mémoire et anticipation.
(1859-1941) Remet en question la vision selon laquelle l'histoire viserait un progrès dans les sciences. Il propose une nouvelle philosophie permettant d'analyser le contenu conscient de l'expérience immédiate.
analyse/synthèse
« Qu'arrive-t-il quand une de nos actions cesse d'être spontanée pour devenir automatique ? La conscience s'en retire. Dans l'apprentissage d'un exercice, par exemple, nous commençons par être conscients de chacun des mouvements que nous exécutons, parce qu'il vient de nous, parce qu'il résulte d'une décision et implique un choix, puis, à mesure que ces mouvements s'enchaînent davantage entre eux et se déterminent plus mécaniquement les uns les autres, nous dispensant ainsi de nous décider et de choisir, la conscience que nous en avons diminue et disparaît. Quels sont, d'autre part, les moments où notre conscience atteint le plus de vivacité ? Ne sont-ce pas les moments de crise intérieure, où nous hésitons entre deux ou plusieurs partis à prendre, où nous sentons que notre avenir sera ce que nous l'aurons fait. Les variations d'intensité de notre conscience semblent donc bien correspondre à la somme plus ou moins considérable de choix ou, si vous voulez, de création, que nous distribuons sur notre conduite. Tout porte à croire qu'il en est ainsi de la conscience en général. Si conscience signifie mémoire et anticipation, c'est que conscience est synonyme de choix. »
Bergson
[A] - Questions d'analyse :
1) Quelle est la différence entre une action spontanée et une action automatique selon l'auteur ?
2) Quelle est la relation entre la conscience et les mouvements exécutés dans l'apprentissage d'un exercice ?
3) Comment la conscience évolue-t-elle au fur et à mesure que les mouvements deviennent plus mécaniques ?
4) Quelle est la corrélation entre l'intensité de la conscience et les moments de crise intérieure selon l'auteur ?
[B] - Éléments de synth��se :
1) Expliquez la phrase : "Les variations d'intensité de notre conscience semblent donc bien correspondre à la somme plus ou moins considérable de choix ou, si vous voulez, de création, que nous distribuons sur notre conduite."
2) En vous basant sur les éléments précédents, dégagez l'idée principale du texte ainsi que les étapes de son argumentation.
[C] - Commentaire :
1) Selon l'auteur, est-ce que la conscience est liée à la mémoire et à l'anticipation ? Justifiez votre réponse.
2) À la lumi��re de vos connaissances et de vos lectures, et en tenant compte du texte de Bergson, vous vous demanderez si l'automatisation des actions est bénéfique pour la conscience.
Voici un exemple de commentaire linéaire du texte de bergson :
- le texte de bergson porte sur la notion de conscience et son rapport à l'action.
L'auteur cherche à définir la conscience à partir de son degré d'intensité, qui varie selon le caractère spontané ou automatique de nos actions.
Il soutient que la conscience est liée au choix et à la création, et qu'elle implique la mémoire et l'anticipation.
- dans le premier paragraphe, bergson expose le cas d'une action qui devient automatique par l'apprentissage, comme un exercice.
Il montre que cette action perd de sa conscience à mesure qu'elle se répète et se simplifie.
Il utilise pour cela une opposition entre les termes "spontané" et "automatique", qui renvoient respectivement à l'origine et à la détermination de l'action.
Il explique que la conscience accompagne l'action quand elle vient de nous, quand elle résulte d'une décision et implique un choix.
Il utilise des connecteurs logiques comme "parce que" et "puis" pour marquer la causalité et la chronologie du processus.
Il souligne que la conscience diminue et disparaît quand les mouvements s'enchaînent davantage entre eux et se déterminent plus mécaniquement les uns les autres, nous dispensant ainsi de nous décider et de choisir.
Il emploie des adverbes comme "davantage" et "plus" pour indiquer le degré de conscience.
Il illustre son propos par un exemple concret et familier, celui de l'apprentissage d'un exercice, qui permet au lecteur de se représenter le phénomène décrit.
- dans le deuxième paragraphe, bergson expose le cas inverse, celui d'une action qui est consciente parce qu'elle est indécise, comme un dilemme.
Il montre que cette action augmente de sa conscience à mesure qu'elle se complique et se diversifie.
Il utilise pour cela une opposition entre les termes "crise intérieure" et "partis à prendre", qui renvoient respectivement au conflit et au choix de l'action.
Il explique que la conscience atteint le plus de vivacité quand nous hésitons entre deux ou plusieurs partis à prendre, quand nous sentons que notre avenir sera ce que nous l'aurons fait.
Il utilise des connecteurs logiques comme "quand" et "parce que" pour marquer la condition et la raison de la conscience.
Il souligne que la conscience est proportionnelle à la somme plus ou moins considérable de choix ou, si on veut, de création, que nous distribuons sur notre conduite.
Il emploie des expressions comme "plus ou moins" et "si on veut" pour nuancer son propos et montrer qu'il ne s'agit pas d'une définition rigide, mais d'une approximation.
Il illustre son propos par un exemple abstrait et général, celui d'une crise intérieure, qui permet au lecteur de se projeter dans le cas évoqué.
- dans le troisième paragraphe, bergson tire la conclusion générale de son analyse, en affirmant que la conscience signifie mémoire et anticipation, c'est-à-dire qu'elle est synonyme de choix.
Il utilise pour cela une équivalence entre les termes "conscience", "mémoire", "anticipation" et "choix", qui renvoient tous à la capacité de se représenter le passé et le futur, et d'agir en conséquence.
Il explique que la conscience est une faculté qui nous permet de ne pas subir le présent, mais de le créer en fonction de nos souvenirs et de nos projets.
Il utilise des connecteurs logiques comme "si" et "c'est que" pour marquer l'hypothèse et la conséquence de sa définition.
Il souligne que la conscience est une notion complexe et dynamique, qui varie selon les situations et les actions.
Il emploie des termes abstraits comme "signifie", "synonyme" ou "création", qui témoignent de son effort pour conceptualiser la réalité vécue.
- le texte de bergson présente donc une réflexion philosophique sur la nature et le rôle de la conscience dans notre vie.
L'auteur cherche à montrer que la conscience n'est pas une donnée fixe ou uniforme, mais qu'elle dépend du type d'action que nous accomplis.