• Mill
La lutte entre la coutume et le progràùs : une quête de liberté et d'amélioration
liberté - vérité



Le contexte :

Dans cet extrait de "de la liberté", mill expose la lutte incessante entre la coutume et le progràùs dans la quête de liberté et d'amélioration de l'humanité. il souligne que l'esprit de progràùs, bien qu'il ne soit pas toujours un esprit de liberté, est la seule source d'amélioration permanente, tandis que la coutume représente un obstacle au progràùs. cette lutte constitue ainsi le principal enjeu de l'histoire de l'humanité.

Le repère :

obligation/contrainte

Le texte :

« Le despotisme de la coutume est partout l'obstacle qui défie le progrès humain, parce qu'il livre une dispute incessante à cette disposition de viser mieux que l'ordinaire, et qu'on appelle, suivant les circonstances, esprit de liberté, esprit de progrès et d'amélioration. L'esprit de progrès n'est pas toujours un esprit de liberté, car il peut chercher à imposer le progrès à un peuple réticent ; et l'esprit de liberté, quand il résiste à de tels efforts, peut s'allier localement et temporairement aux adversaires du progrès ; mais la seule source d'amélioration intarissable et permanente du progrès est la liberté, puisque grâce à elle, il peut y avoir autant de foyers de progrès que d'individus. Quoi qu'il en soit, le principe progressif, sous ses deux formes d'amour de la liberté et d'amour de l'amélioration, s'oppose à l'empire de la Coutume, car il implique au moins l'affranchissement de ce joug ; et la lutte entre ces deux forces constitue le principal intérêt de l'histoire de l'humanité. »
Mill, De la Liberté

Les questions :



[A] û Questions dÆanalyse
1) Quel est l'obstacle au progr��s humain selon l'auteur ?
2) Comment l'auteur définit-il l'esprit de progr��s ?
3) Comment l'esprit de liberté peut-il s'allier aux adversaires du progr��s ?
4) Quelle est la principale opposition mentionnée dans le texte ?

[B] û Éléments de synth��se
1) Expliquez la phrase : "la seule source d'amélioration intarissable et permanente du progr��s est la liberté".

L'analyse :

Voici un possible développement de l'analyse du texte : dans ce texte, mill défend l'idée que la liberté est la condition essentielle du progrès humain, en s'opposant à la force de la coutume qui tend à maintenir les hommes dans l'immobilisme et la conformité.

Il distingue deux formes de l'esprit de progrès : l'esprit de liberté, qui revendique le droit de penser et d'agir selon sa propre volonté, et l'esprit d'amélioration, qui vise à transformer les conditions de vie et les institutions sociales.

Il montre que ces deux formes peuvent parfois entrer en conflit, mais qu'elles ont en commun de résister à l'influence de la coutume, qui est le principal obstacle au développement de l'humanité.

Il commence par affirmer que le despotisme de la coutume est partout l'obstacle qui défie le progrès humain.

Il utilise le terme de despotisme pour souligner le caractère oppressif et arbitraire de la coutume, qui impose aux hommes des règles et des habitudes sans leur laisser le choix ni la possibilité de les remettre en question.

Il oppose à cette force conservatrice la disposition de viser mieux que l'ordinaire, qu'il nomme selon les circonstances esprit de liberté, esprit de progrès et d'amélioration.

Il suggère ainsi que ces trois termes désignent des aspects différents mais complémentaires d'une même tendance à rechercher le bien-être et le perfectionnement individuel et collectif.

Il poursuit en reconnaissant que l'esprit de progrès n'est pas toujours un esprit de liberté, car il peut chercher à imposer le progrès à un peuple réticent.

Il admet donc qu'il peut y avoir une forme de progrès autoritaire, qui ne respecte pas les opinions et les préférences des individus, mais qui vise à les contraindre à adopter des changements qu'ils ne désirent pas ou qu'ils ne comprennent pas.

Il donne comme exemple l'esprit de liberté, quand il résiste à de tels efforts, peut s'allier localement et temporairement aux adversaires du progrès.

Il montre ainsi que la liberté peut parfois se confondre avec la défense du statu quo, quand elle s'oppose à des réformes ou des innovations qui menacent ses acquis ou ses traditions.

Il conclut en affirmant que la seule source d'amélioration intarissable et permanente du progrès est la liberté, puisque grâce à elle, il peut y avoir autant de foyers de progrès que d'individus.

Il rétablit ainsi la primauté de la liberté sur le progrès, en montrant qu'elle est la condition nécessaire et suffisante pour que le progrès soit réel et durable.

Il explique que la liberté permet à chaque individu d'exprimer sa singularité, sa créativité et sa responsabilité, et ainsi de contribuer au développement de l'humanité dans tous les domaines.

Il oppose cette conception du progrès à celle qui repose sur l'empire de la coutume, car il implique au moins l'affranchissement de ce joug.

Il souligne que la coutume est une entrave à la liberté, car elle empêche les hommes de penser par eux-mêmes et de remettre en cause les préjugés et les conventions.

Il termine en affirmant que la lutte entre ces deux forces constitue le principal intérêt de l'histoire de l'humanité.

Il donne ainsi une dimension historique et politique à son propos, en montrant que le sens de l'histoire est celui d'une émancipation progressive des hommes face aux contraintes sociales et culturelles qui les limitent.