L'analyse :
- commencez par présenter brièvement le contexte du texte : qui est l'auteur, à qui s'adresse-t-il, dans quel but, dans quel cadre théorique ?
- par exemple : épicure est un philosophe grec du ive siècle av.
, fondateur de l'épicurisme, une école qui prône la recherche du bonheur par la satisfaction des désirs naturels et la modération des plaisirs.
Il écrit cette lettre à ménécée, un de ses disciples, pour lui exposer les principes de sa doctrine et lui donner des conseils de vie.
- ensuite, divisez le texte en plusieurs parties selon les idées principales qu'il développe.
Repérez les mots-clés, les connecteurs logiques, les transitions qui marquent le passage d'une partie à l'autre.
- par exemple : on peut distinguer trois parties dans ce texte :
- la première partie va de "nous disons" à "ce que nous sentons".
Elle expose la thèse générale d'épicure : le plaisir est le principe et la fin de la vie bienheureuse, car il est le bien premier et naturel qui guide nos choix et nos jugements.
- la deuxième partie va de "et parce que" à "pour avoir souffert longtemps".
Elle nuance la thèse précédente en montrant que tous les plaisirs ne sont pas bons ni toutes les douleurs mauvaises, mais qu'il faut les évaluer selon les conséquences qu'ils entraînent à long terme.
- la troisième partie va de "tout plaisir" à la fin du texte.
Elle résume la position d'épicure en affirmant qu'il faut juger de tout selon la comparaison et l'examen des avantages et des désavantages, et qu'il peut arriver que nous traitions le bien comme un mal et inversement.
- enfin, analysez chaque partie en suivant la méthode proposée dans les instructions : quoi, comment, pourquoi.
Expliquez les idées d'épicure, les arguments qu'il utilise, les exemples qu'il donne, les enjeux qu'il soulève.
- par exemple :
- dans la première partie, épicure affirme que le plaisir est le principe et la fin de la vie bienheureuse.
Il entend par là que le plaisir est à la fois ce qui motive nos actions (le principe) et ce qui les couronne (la fin).
Il justifie cette thèse en disant que le plaisir est le bien premier et conforme à la nature, c'est-à-dire le bien qui correspond le mieux à notre constitution et à notre aspiration naturelle.
Il ajoute que c'est en fonction du plaisir que nous faisons nos choix et nos refus, c'est-à-dire que nous décidons ce qui est bon ou mauvais pour nous.
Il précise enfin que c'est par rapport au plaisir que nous jugeons tout bien d'après ce que nous sentons, c'est-à-dire que nous apprécions la valeur des choses selon notre expérience sensible.
L'enjeu de cette partie est de montrer que le plaisir est le critère ultime du bonheur et qu'il n'y a pas d'autre bien supérieur ou transcendant qui puisse s'y substituer.
- dans la deuxième partie, épicure nuance sa thèse en montrant que tous les plaisirs ne sont pas bons ni toutes les douleurs mauvaises.
Il explique que nous ne choisissons pas tout plaisir, mais que nous pouvons renoncer à certains plaisirs si ils entraînent un désagrément plus grand.
Par exemple, nous pouvons refuser un plaisir immédiat si il compromet notre santé ou notre sécurité.
Il dit aussi que nous pouvons accepter certaines douleurs si elles sont suivies d'un plaisir plus grand.
Par exemple, nous pouvons supporter une douleur physique si elle nous permet de guérir ou de nous renforcer.
L'enjeu de cette partie est de montrer que le plaisir n'est pas une fin en soi, mais un moyen d'atteindre une vie heureuse et harmonieuse.
Il faut donc savoir distinguer les plaisirs et les douleurs selon leur nature et leur durée.
- dans la troisième partie, épicure résume sa position en.
