Dans ce texte, hobbes s'interroge sur la nature d'une bonne loi. selon lui, une bonne loi est celle qui est à la fois nécessaire au bien du peuple et facile à comprendre, permettant ainsi de diriger et de contenir les désirs des individus sans pour autant les empêcher d'agir volontairement.
(1588-1679) Philosophe Contractualiste comme Locke et Rousseau ; selon eux le pouvoir politique serait issu d'un accord passé librement entre les hommes : un contrat social. Hobbes pense ce contrat à l'aune de ce qu'il y avait avant, « l'état de Nature ».
nécessaire/contingent
« Qu'est-ce qu'une bonne loi ? Par bonne loi, je n'entends pas une loi juste, car aucune loi ne peut être injuste. La loi est faite par le pouvoir souverain, et tout ce qui est fait par ce pouvoir est sûr, et approuvé par tout un chacun parmi le peuple. Et ce que tout homme veut, nul ne saurait le dire injuste. Il en est des lois de la communauté politique comme des lois du jeu : ce sur quoi les joueurs se sont mis d'accord ne saurait être une injustice pour aucun d'eux. Une bonne loi est celle qui est à la fois nécessaire au bien du peuple et facile à comprendre. En effet, le rôle des lois, qui ne sont que des règles revêtues d'une autorité, n'est pas d'empêcher toute action volontaire, mais de diriger et de contenir les mouvements des gens, de manière qu'ils ne se nuisent pas à eux-mêmes par l'impétuosité de leurs désirs, leur empressement ou leur aveuglement ; comme on dresse des haies, non pas pour arrêter les voyageurs, mais pour les maintenir sur le chemin. C'est pourquoi une loi qui n'est pas nécessaire, c'est-à-dire qui ne satisfait pas à ce à quoi vise une loi, n'est pas bonne. »
Hobbes
- dans ce texte, hobbes s'interroge sur la nature et les caractéristiques d'une bonne loi, qu'il distingue d'une loi juste.
Il expose sa conception du droit et de la souveraineté, ainsi que les critères qui permettent d'évaluer la qualité d'une loi.
- il commence par définir ce qu'il entend par bonne loi, en l'opposant à une loi juste.
Il affirme que la justice n'est pas un critère pertinent pour juger d'une loi, car toute loi émane du pouvoir souverain, qui est l'expression de la volonté générale du peuple.
Ainsi, il n'y a pas de place pour la contestation ou la critique des lois, qui sont nécessairement s¹res et approuvées par tous.
Il illustre son propos par une comparaison avec les lois du jeu, qui sont acceptées par les joueurs sans qu'ils puissent les remettre en cause.
- il poursuit en énonçant les deux conditions qu'il juge indispensables pour qu'une loi soit bonne : la nécessité et la clarté.
Il explique que le rôle des lois est de réguler et de limiter les actions des hommes, afin qu'ils ne se nuisent pas à eux-mêmes ou aux autres par leurs passions, leur précipitation ou leur ignorance.
Il compare les lois à des haies, qui ont pour fonction de guider les voyageurs sans les empêcher d'avancer.
Il en déduit qu'une loi qui n'est pas nécessaire, c'est-à-dire qui ne répond pas à l'objectif d'une loi, n'est pas bonne.
- il termine en résumant sa thèse principale : une bonne loi est celle qui est utile au bien du peuple et facile à comprendre.
Il suggère ainsi que la qualité d'une loi dépend de son efficacité et de sa simplicité, et non de sa conformité à une norme morale ou juridique extérieure au pouvoir souverain.