Dans ce dialogue entre l'étranger et socrate le jeune, platon soulàùve la problématique de la difficulté pour la loi de tenir compte de la diversité des individus et des situations. malgré cette complexité, la loi cherche à imposer une uniformité, empêchant ainsi toute remise en question ou adaptation aux circonstances particuliàùres.
(-428--348) Platon, philosophe de la Grèce antique, explore des concepts tels que la réalité, la connaissance et la justice. À travers ses dialogues, il met en scène son mentor Socrate pour examiner les idées et les valeurs de son époque, tout en proposant une vision idéale de la cité idéale dans "La République".
contingent/nécessaire
« L'ETRANGER La loi ne pourra jamais tenir exactement compte de ce qui est le meilleur et le plus juste pour tout le monde à la fois, pour y conformer ses prescriptions : car les différences qui sont entre les individus et entre les actions et le fait qu'aucune chose humaine, pour ainsi dire, ne reste jamais en repos, interdisent à toute science, quelle qu'elle soit, de promulguer en aucune manière une règle simple qui s'applique à tous les cas et en tous les temps. Accordons-nous cela ? SOCRATE LE JEUNE Comment s'y refuser ? L'ETRANGER Et cependant, nous le voyons, c'est à cette uniformité même que tend la loi, comme un homme buté et ignorant, qui ne permet à personne de rien faire contre son ordre, ni même de lui poser une question, lors même qu'il viendrait à quelqu'un une idée nouvelle, préférable à ce qu'il a prescrit lui-même. SOCRATE LE JEUNE C'est vrai. La loi agit réellement à l'égard de chacun de nous comme tu viens de le dire. »
Platon
Voici une possible analyse du texte :
dans ce dialogue, l'etranger et socrate le jeune discutent de la nature et des limites de la loi.
Ils mettent en évidence le caractère général et rigide de la loi, qui ne peut pas s'adapter aux cas particuliers ni aux changements de circonstances.
Ils soulignent ainsi le contraste entre la loi et la justice, qui devrait tenir compte de la diversité et de la complexité des situations humaines.
- l'etranger commence par affirmer que la loi ne peut pas tenir exactement compte de ce qui est le meilleur et le plus juste pour tout le monde à la fois (quoi).
Il s'appuie sur deux arguments : les différences qui sont entre les individus et entre les actions, et le fait qu'aucune chose humaine ne reste jamais en repos (comment).
Il s'agit donc de montrer que la réalité humaine est marquée par l'hétérogénéité et le mouvement, ce qui rend impossible de fixer une règle universelle et immuable qui convienne à tous les cas (pourquoi).
- il demande ensuite à socrate le jeune s'il est d'accord avec lui, ce qui témoigne d'une méthode dialectique qui cherche à obtenir l'adhésion de l'interlocuteur par des questions (comment).
Socrate le jeune acquiesce sans difficulté, ce qui montre qu'il partage le point de vue critique de l'etranger sur la loi (quoi).
- l'etranger poursuit en décrivant la loi comme une entité obstinée et ignorante, qui impose son ordre sans tolérer aucune contestation ni révision (quoi).
Il utilise pour cela une personnification de la loi, qui la fait apparaître comme un tyran qui n'écoute pas les besoins ni les idées des citoyens (comment).
Il met ainsi en évidence le caractère autoritaire et dogmatique de la loi, qui s'oppose à la liberté et à la créativité des hommes (pourquoi).
- socrate le jeune confirme que la loi agit réellement comme l'etranger vient de le dire, ce qui clôt le dialogue sur une note d'accord (quoi).
Il reconnaît implicitement que la loi n'est pas une source suffisante de justice, mais qu'elle peut être remise en question par la raison et le dialogue (pourquoi).