Selon bergson, la conscience humaine se distingue radicalement de celle des animaux par sa capacité de choix et de liberté. alors que l'animal est enfermé dans les habitudes de son espàùce, l'homme, grà¢ce à sa conscience, est capable d'invention et de briser les chaà®nes de l'automatisme. la conscience humaine est synonyme de liberté et d'ouverture vers de nouvelles possibilités.
(1859-1941) Remet en question la vision selon laquelle l'histoire viserait un progrès dans les sciences. Il propose une nouvelle philosophie permettant d'analyser le contenu conscient de l'expérience immédiate.
identité/égalité/différence
« Radicale est la différence entre la conscience de l'animal, même le plus intelligent, et la conscience humaine. Car la conscience correspond exactement à la puissance de choix dont l'être dispose, elle est coextensive à la frange d'action possible qui entoure l'action réelle : conscience est synonyme d'invention et de liberté. Or, chez l'animal, l'invention n'est jamais qu'une variation sur le thème de la routine. Enfermé dans les habitudes de l'espèce, il arrivera sans doute à les élargir par son initiative individuelle ; mais il n'échappe à l'automatisme que pour un instant, juste le temps de créer un automatisme nouveau : les portes de sa prison se referment aussitôt ouvertes ; en tirant sur sa chaîne, il ne réussit qu'à l'allonger. Avec l'homme, la conscience brise la chaîne. Chez l'homme, et chez l'homme seulement, elle se libère. »
Bergson
[A] - Questions d'analyse
1) Quelle est la différence entre la conscience humaine et la conscience de l'animal selon Bergson ?
2) Que signifie "la conscience est coextensive à la frange d'action possible qui entoure l'action réelle" ?
3) Pourquoi l'invention chez l'animal est-elle limitée à une variation sur le th��me de la routine ?
4) Comment la conscience chez l'homme diff��re-t-elle de celle de l'animal selon Bergson ?
[B] - Éléments de synth��se
1) Expliquez la phrase : "Avec l'homme, la conscience brise la chaîne. Chez l'homme, et chez l'homme seulement, elle se lib��re."
2) À partir des éléments précédents, dégagez l'idée principale du texte ainsi que les étapes de son argumentation.
[C] - Commentaire
1) Selon Bergson, en quoi la conscience humaine diff��re-t-elle de celle de l'animal en termes de liberté et d'invention ?
2) À la lumi��re de vos connaissances et de vos lectures, et en tenant compte du texte de Bergson, discutez de la relation entre conscience, liberté et invention chez l'homme et l'animal.
Voici une possible analyse du texte :
l'auteur, bergson, cherche à montrer ce qui distingue la conscience humaine de la conscience animale.
Il va pour cela s'appuyer sur la notion de choix, d'invention et de liberté.
Il commence par affirmer que la différence entre les deux consciences est radicale, c'est-à-dire qu'elle ne relève pas d'un simple degré, mais d'une nature différente.
Il définit ensuite la conscience comme la puissance de choix dont l'être dispose, c'est-à-dire la capacité à agir autrement que par nécessité ou par instinct.
Il ajoute que la conscience est coextensive à la frange d'action possible qui entoure l'action réelle, ce qui signifie qu'elle correspond à l'ensemble des alternatives envisageables par rapport à ce qui est fait effectivement.
Il en déduit que la conscience est synonyme d'invention et de liberté, car elle implique la possibilité de créer du nouveau et de se déterminer soi-même.
Il oppose alors la conscience animale à la conscience humaine.
Il reconnaît que l'animal peut faire preuve d'invention, mais il précise que celle-ci n'est jamais qu'une variation sur le thème de la routine, c'est-à-dire qu'elle reste limitée par les habitudes de l'espèce.
Il admet que l'animal peut élargir ces habitudes par son initiative individuelle, mais il affirme qu'il n'échappe à l'automatisme que pour un instant, juste le temps de créer un automatisme nouveau.
Il illustre cette idée par l'image de la chaîne que l'animal tire sans réussir à la briser, mais seulement à l'allonger.
Il conclut que l'animal reste enfermé dans les portes de sa prison, c'est-à-dire dans les déterminismes biologiques et environnementaux.
Il oppose ensuite la conscience humaine à la conscience animale.
Il affirme que chez l'homme, et chez l'homme seulement, la conscience se libère.
Il sous-entend par là que l'homme est capable de rompre avec les automatismes, de transcender les habitudes, de se projeter dans l'avenir et de se donner des fins.
Il suggère ainsi que l'homme dispose d'une véritable liberté créatrice, qui lui permet d'accéder à une dimension spirituelle.
L'enjeu du texte est donc de mettre en évidence la spécificité de la conscience humaine, qui réside dans sa capacité à se détacher des contraintes naturelles et à se donner des valeurs morales.
Le texte invite à réfléchir sur les conditions et les limites de cette liberté humaine, ainsi que sur ses responsabilités vis-à-vis des autres êtres vivants.