L'analyse :
Dans ce texte, descartes expose sa conception de la méthode comme un moyen de chercher la vérité.
Il commence par opposer deux attitudes possibles face à la connaissance : ne jamais songer à chercher la vérité, ou le faire sans méthode.
Il affirme que la première est bien meilleure que la seconde, car le faire sans méthode revient à troubler la lumière naturelle et à aveugler l'esprit.
Par lumière naturelle, il entend la raison, qui est le principe de la connaissance chez descartes.
Par aveugler l'esprit, il signifie que le manque de méthode conduit à l'erreur et à la confusion.
Il illustre son propos par un exemple empirique : les gens qui n'ont pas étudié ont souvent des jugements plus solides et plus clairs que ceux qui ont fréquenté les écoles, où l'on enseigne sans méthode.
Ensuite, il définit ce qu'il entend par méthode : ce sont des règles certaines et faciles, qui garantissent de ne pas se tromper et de progresser dans le savoir.
Il précise que ces règles doivent être observées exactement, c'est-à-dire avec rigueur et précision.
Il ajoute que la méthode permet d'économiser les forces de l'esprit, c'est-à-dire de ne pas se disperser dans des recherches vaines ou trop difficiles, mais de se concentrer sur ce qui est accessible et utile.
Il termine en affirmant que la méthode conduit à la connaissance vraie, c'est-à-dire à une connaissance certaine et universelle, qui est le but de la philosophie cartésienne.
Le texte de descartes présente donc les caractéristiques et les avantages de la méthode comme un outil indispensable pour accéder à la vérité.
Il s'inscrit dans le projet rationaliste du xviie siècle, qui vise à fonder la science sur des principes clairs et distincts.
Il s'oppose aux savoirs traditionnels, fondés sur l'autorité ou l'expérience, qu'il juge obscurs et incertains.
Il invite le lecteur à suivre sa propre raison, guidée par la méthode, pour découvrir les lois de la nature et de l'esprit.
