(1859-1939) Avance l'idée que la conscience n'est pas, comme le pensait Descartes, une machine à enregistrer toutes les informations. Au contraire, elle va refouler dans une partie plus profonde et hors de l'aperception d'elle-même des souvenirs.
obligation/contrainte
« La liberte? individuelle n’est pas un bien de la culture. C’est avant toute culture qu’elle �tait la plus grande ; mais alors elle �tait le plus souvent sans valeur, parce que l’individu n’e?tait gue?re en mesure de la de?fendre. Le de?veloppement culturel lui fait subir des restrictions, et la justice exige que ces restrictions ne soient e?pargne?es a? personne. Ce qui s’agite dans une communaute? humaine sous la forme d’un instinct de liberte? peut e?tre un soule?vement contre une injustice existante, et ainsi devenir favorable a? un nouveau de?veloppement de la culture, en restant compatible avec la culture. Cela peut nai?tre aussi de ce reste de la personnalite? originelle indompte?e par la culture, et devenir un fondement de l’hostilite? a? la culture. L’instinct de liberte? se dirige alors contre certaines formes et exigences de la culture, ou contre la culture en ge?ne?ral. »
Freud, Malaise dans la culture (1929)
[A] û Questions dÆanalyse
1) Quelle est la relation entre la liberté individuelle et la culture selon le texte ?
2) Que signifie le fait que la liberté individuelle était la plus grande avant toute culture ?
3) Comment le développement culturel restreint-il la liberté individuelle ?
4) Quelles sont les restrictions imposées à la liberté individuelle selon la justice ?
[B] û Éléments de synth��se
1) Expliquez la phrase : "Ce qui sÆagite dans une communauté humaine sous la forme dÆun instinct de liberté peut être un soul��vement contre une injustice existante, et ainsi devenir favorable à un nouveau développement de la culture, en restant compatible avec la culture."
Voici une possible analyse du texte de freud :
- dans la première phrase, freud définit la liberté individuelle comme un état antérieur à la culture, où l'individu n'est pas soumis à des contraintes sociales, mais où il est aussi vulnérable et impuissant.
Il oppose ainsi la liberté à la culture, qui implique un développement mais aussi des restrictions.
- dans la deuxième phrase, freud affirme que la culture impose des restrictions à la liberté de tous, et que c'est une exigence de justice.
Il suggère que la culture est fondée sur un principe d'égalité et de droit, qui limite la liberté naturelle mais qui garantit aussi une protection et une reconnaissance.
- dans la troisième phrase, freud distingue deux sources possibles de l'instinct de liberté, qui se manifeste comme une révolte contre la culture.
Il peut s'agir d'une contestation d'une injustice existante, qui vise à faire progresser la culture et à la rendre plus conforme à ses idéaux.
Il peut s'agir aussi d'une expression de la personnalité originelle, qui résiste à la culture et qui lui est hostile.
Il oppose ainsi deux formes de liberté : l'une constructive et l'autre destructive, l'une compatible et l'autre incompatible avec la culture.