(1884 - 1962) Philosophe et épistémologue du XXe siècle, s'intéresse à la philosophie de la science et de la connaissance. Il met en lumière le rôle de l'imaginaire dans la construction de la connaissance scientifique et philosophique, et comment notre perception de l'espace influence notre pensée et notre créativité.
Eddington (1882-1944), astrophysicien britannique, a contribué à élaborer une théorie fondamentale susceptible d’unifier la théorie quantique et la théorie de la relativité d’Einstein. Sa compréhension novatrice de L’atome permet à Bachelard de préciser la nature du lien qui existe, dans les sciences, entre les apports de L’expérience et de la raison.
La pratique des sciences est une authentique culture, au sens littéral et exigeant d’une formation de L’esprit humain. Cette formation de L’esprit se fonde sur des vertus qu’elle permet de développer en retour : créativité théorique, prudence réflexive et exigence critique se combinent, au service d’une pensée qui se déleste constamment d’hypothèses inopérantes pour gagner en précision.
L’Essai sur la connaissance approchée est un éloge de L’approximation, entendue comme « objectivation prudente, féconde, [et] vraiment rationnelle puisqu’elle est à la fois consciente de son insuffisance et de son progrès ». L’ouvrage, issu de la thèse de doctorat de Bachelard, s’attache à revenir sur une assimilation trop rapide et fréquente entre sciences et techniques.
Pour Bachelard, le temps de la conscience est une succession d’instants mémorables.
« Il semble que le savoir scientifique acquis soit toujours essayé, toujours contrôlé, toujours critiqué. Un peu de doute potentiel reste toujours en réserve dans les notions scientifiques [� ...»
« L'arithmétique n'est pas plus que la géométrie une promotion naturelle d'une raison immuable. L'arithmétique n'est pas fondée sur la raison. C'est la doctrine de la raison qui est fondée su ...»
« Pour le savant, la connaissance sort de l'ignorance comme la lumière sort des ténèbres. Le savant ne voit pas que l'ignorance est un tissu d'erreurs positives, tenaces, solidaires. Il ne se re ...»
« L'histoire humaine peut bien, dans ses passions, dans ses préjugés, dans tout ce qui relève des impulsions immédiates, être un éternel recommencement ; mais il y a des pensées qui ont ét ...»
« En histoire des sciences, il faut nécessairement comprendre, mais juger . Là est vraie plus qu'ailleurs cette opinion : “Ce n'est que par la plus grande force du présent que doit êt ...»
« Devant le réel le plus complexe, si nous étions livrés à nous-mêmes, c'est du côté du pittoresque, du pouvoir évocateur que nous chercherions la connaissance : le monde serait notre repr ...»
« L'esprit a une structure variable dès l'instant où la connaissance a une histoire. En effet, l'histoire humaine peut bien, dans ses passions, dans ses préjugés, dans tout ce qui relève des i ...»
« Il suffit que nous parlions d'un objet pour nous croire objectifs. Mais, par notre premier choix, l'objet nous désigne plus que nous ne le désignons et ce que nous croyons nos pensées fondamen ...»
« Dans l'éducation, la notion d'obstacle pédagogique est également méconnue. J'ai souvent été frappé du fait que les professeurs de sciences plus encore que les autres si c'est possible, ne ...»
« Déjà l'observation a besoin d'un corps de précautions qui conduisent à réfléchir avant de regarder, qui réforment du moins la première vision, de sorte que ce n'est jamais la première ob ...»
« La science, dans son besoin d'achèvement comme dans son principe, s'oppose absolument à l'opinion. S'il lui arrive, sur un point particulier, de légitimer l'opinion, c'est pour d'autres raisons ...»