(354-430) Philosophe et théologien chrétien de l'Antiquité tardive, Saint Augustin a formulé des idées pour le christianisme occidental, notamment sur la grâce divine, le péché, la prédestination, et la relation entre la foi et la raison. Son œuvre "Les Confessions" est une exploration autobiographique de sa conversion au christianisme et de son cheminement spirituel.
Les commentateurs d’Aristote, à partir du livre IV de la Physique, avaient élaboré une compréhension cosmologique du temps comme « nombre du mouvement ». Une telle conception du temps suffit-elle à épuiser son essence ? Dialoguant de façon critique avec cette tradition, Augustin propose une définition alternative du temps.
Rien ne semble plus évident que L’existence du temps. Et pourtant, pouvons-nous concevoir clairement ce qu’il est ? Ne nous échappe-t-il pas à chaque fois que nous cherchons à le comprendre ? Seul le présent existe.
S’il est difficile de définir le temps, n’est-ce pas parce que nous ne savons pas vraiment ce qu’il est, alors même que nous croyons le connaître de façon intime ? Comment dire ce qu’est ce présent, qui paraît se réduire à la conversion de ce qui n’est pas en ce qui n’est plus ?
Contrairement à L’erreur, le mensonge est une duplicité.
Le paragraphe 40 du dialogue intitulé Le Maître d’Augustin est consacré à L’enseignement de ces « choses que nous contemplons par L’esprit, c’est-à-dire par L’intellect et la raison ». La considération des choses intelligibles, à la différence des choses sensibles, est au fondement d’une critique de la prétendue puissance démonstrative des mots.
« Comment l'avenir diminue-t-il ? Comment s'épuise-t-il, lui qui n'est pas encore ? Et comment le passé s'accroît-il, lui qui n'est plus, si ce n'est parce que dans l'esprit qui a opéré ains ...»
« Pourquoi l'homme veut-il s'affliger en contemplant des aventures tragiques et lamentables, qu'il ne voudrait pas lui-même souffrir ? Et cependant, spectateur, il veut de ce spectacle ressentir ...»
« Lorsqu'on déclare voir l'avenir, ce que l'on voit, ce ne sont pas les événements eux-mêmes, qui ne sont pas encore, autrement dit qui sont futurs, ce sont leurs causes ou peut-être leurs sig ...»
« Il faut voir en quoi consiste le mensonge. Il ne suffit pas de dire quelque chose de faux pour mentir, si par exemple on croit, ou si on a l'opinion que ce que l'on dit est vrai. Il y a d'ailleur ...»
« Les animaux peuvent aussi sentir à l'extérieur les objets corporels, grâce à leurs sens, et s'en souvenir après les avoir fixés dans leur mémoire, désirer parmi eux ceux qui leur convienn ...»
« Que l'âme ne cherche donc pas à s'atteindre comme une absente, mais qu'elle s'applique à discerner sa présence ! Qu'elle ne cherche pas à se connaître comme si elle était une inconnue pou ...»
« Si on élimine la justice, que sont en effet les royaumes, sinon du brigandage en grand ? Les bandes de brigands elles-mêmes ne sont-elles pas, en petit, des royaumes ? Car ce sont des groupes ...»
« Si le futur et le passé existent, je veux savoir où ils sont. Si je n'en suis pas encore capable, je sais du moins que, où qu'ils soient, ils n'y sont ni en tant que futur ni en tant que pass� ...»
« L'âme commande au corps, et elle est immédiatement obéie. L'âme se commande à elle-même, et elle rencontre une résistance. L'âme commande à la main de remuer, et la chose se fait si faci ...»
« Tous sans exception, nous voulons être heureux ! Et cela, si nous ne le connaissions pas d'une connaissance déterminée, nous ne le voudrions pas d'une volonté si déterminée. Mais qu'est ce ...»
« C'est le signe qui s'apprend par l'objet connu plutôt que l'objet par son signe. Pour mieux comprendre ceci, suppose qu'en ce moment, nous entendions le mot “tête” pour la première fois. N ...»
« Quiconque énonce une chose qu'il croit ou s'imagine être vraie, bien qu'elle soit fausse, ne ment pas. En effet, il a une telle confiance dans son énoncé qu'il ne veut exprimer que ce qu'il a ...»