(1859-1939) Avance l'idée que la conscience n'est pas, comme le pensait Descartes, une machine à enregistrer toutes les informations. Au contraire, elle va refouler dans une partie plus profonde et hors de l'aperception d'elle-même des souvenirs.
L’activité créatrice de L’artiste est un moyen pour lui de sublimer ses pulsions.
La vie psychique inconsciente est dominée par la recherche du plaisir.
Dans Le Malaise dans la culture, Freud fait L’hypothèse que le penchant à L’agression est une prédisposition originelle et autonome de L’homme. La culture peut-elle limiter les effets de ce penchant à L’agression ?
Comment parvenir à la connaissance de L’inconscient ? : si connaître suppose d’avoir conscience de ce qu’on connaît, alors il semble impossible d’établir quelque chose comme un inconscient. Revenant en 1915 sur quelques malentendus suscités par son hypothèse de L’inconscient, Freud montre que celle-ci se justifie avant tout par le caractère lacunaire de la conscience.
Compression, déplacement, condensation : les métaphores mécaniques ou physiques abondent sous la plume freudienne pour caractériser, à partir de L’analyse du rêve, mais sans s’y réduire, le fonctionnement d’une pensée que Freud comprend comme inconsciente. Ainsi, la condensation serait déterminante dans la vie de L’esprit. La pluralité des interprétations n’en est-elle pas la conséquence nécessaire ?
Dans L’Interprétation du rêve, Freud s’élève contre ceux qui considèrent les récits de rêve comme des improvisations arbitraires concoctées dans L’embarras et propose de les envisager en tant que textes sacrés, c’est-à-dire des objets signifiants et doués d’une logique propre. Mais pourquoi cette logique n’apparaît-elle pas explicitement ?
L’hypothèse de L’inconscient est nécessaire. L’inconscient est une hypothèse nécessaire qui s’inscrit dans une démarche résolument scientifique.
L’inconscient est constitué de représentations refoulées.
La nécessité de la morale contre les pulsions inconscientes. Selon Freud, L’homme est naturellement un être agressif, en conflit avec ses congénères. Le rôle essentiel et difficile de la civilisation consiste à contenir cette agressivité primaire, notamment par des interdits moraux.
Selon Freud, le psychisme – c’est-à-dire L’ensemble de notre intériorité – ne coïncide pas avec la conscience. Nous vivons dans L’illusion d’une complète transparence à nous-mêmes, alors que nous sommes traversés de représentations et de pulsions inconscientes.
Dans Métapsychologie, Freud compare L’inconscient à une écriture hiéroglyphique, faite d’images et de symboles énigmatiques, qu’il s’agit, pour L’analyste, de traduire en langage clair. Mais le modèle de la traduction, avertit Freud dans L’Interprétation du rêve, trouve ses limites dans la mesure où le symbole n’est qu’une présentation indirecte du contenu qu’il transmet.
La religion est une névrose collective.
« Les messages de notre fonds culturel qui pourraient avoir la plus grande signification pour nous » sont « ceux précisément dont L’accréditation est la plus faible de toutes », remarque Freud dans L’Avenir d’une illusion. Et Freud s’interroge : comment expliquer le crédit des doctrines religieuses ?
Les idées religieuses ont selon Freud une origine psychologique : la détresse et la vulnérabilité de la condition humaine rendent compte essentiellement du besoin de croyance religieuse.
Freud défend le caractère scientifique de la psychanalyse et son droit à prendre pour objet d’étude L’âme humaine. Pour cela, il rappelle que la science a vocation à décrire tous les domaines de L’activité humaine.
Si les « déplacements » d’énergie vitale (libido) sont un « gain de plaisir », avance Freud, dans Le Malaise dans la culture, toujours est-il que cette méthode « n’est accessible qu’à peu d’hommes » et qu’« elle fait d’ordinaire défaillance lorsque le corps propre devient la source de la souffrance ». À cette occasion, dans une note de bas de page de L’ouvrage, Freud précise les relations du travail humain et de la vie de L’âme.
« On peut alors demander : pourquoi la religion ne met-elle pas un terme à ce combat sans espoir pour elle en déclarant franchement : “c'est exact que je ne peux pas vous donner ce qu'on appe ...»
« Nous venons de parler de l'hostilité contre la civilisation, engendrée par la pression que celle-ci exerce, par les renonciations aux instincts qu'elle exige. S'imagine-t-on toutes ses interdic ...»
« Si on veut se rendre compte de l'essence grandiose de la religion, il faut se représenter ce qu'elle entreprend d'accomplir pour les hommes. Elle les informe sur l'origine et la constitution du ...»
« Il est inadmissible de dire que la science est un domaine de l'activité intellectuelle humaine, que la religion et la philosophie en sont d'autres, de valeur au moins égale, et que la science n ...»
« La vie en commun ne devient possible que lorsqu'une pluralité parvient à former un groupement plus puissant que ne l'est lui-même chacun de ses membres, et à maintenir une forte cohésion en f ...»
« Si la culture a établi le commandement de ne pas tuer le voisin que l'on hait, qui nous fait obstacle et dont on convoite les biens, cela fut manifestement dans l'intérêt de la vie en commun de ...»
« C'est précisément à cause de ces dangers dont la nature nous menace que nous nous sommes rapprochés et avons créé la civilisation qui, entre autres raisons d'être, doit nous permettre de vi ...»
« Des chercheurs, qui ne refuse pas de reconnaître les faits psychanalytiques, mais ne veulent pas admettre l'inconscient, se tirent d'affaire à l'aide du fait incontesté que la conscience aussi ...»
« Au cours des dernières générations, l'humanité a fait accomplir des progrès extraordinaires aux sciences physiques et naturelles et à leurs applications techniques : elle a assuré sa domin ...»
« Il ne paraît pas qu'on puisse amener l'homme par quelque moyen que ce soit à troquer sa nature contre celle d'un termite ; il sera toujours enclin à défendre son droit à la liberté ...»
« Lorsque les hommes ont commencé à penser, ils furent obligés de résoudre anthropomorphiquement le monde en une multitude de personnalités faites à leur image ; les accidents et les hasards ...»
« Mais quelle ingratitude, quelle courte vue en somme que d'aspirer à une suppression de la culture ! Ce qui subsiste alors, c'est l'état de nature, et il est de beaucoup plus lourd à supporter ...»
« Le développement individuel nous apparaît comme un produit de l'interférence entre deux aspirations, l'aspiration au bonheur, que nous appelons habituellement “égoïste”, et l'aspiration ...»
« Lorsque la civilisation instaura le commandement de ne pas tuer le voisin que l'on hait, qui vous gêne ou dont on convoite le bien, ce fut manifestement dans l'intérêt de la vie des hommes en ...»
« “L'union fait la force.” La violence est brisée par l'union, la force de ces éléments rassemblés représente dès lors le droit, par opposition à la violence d'un seul. Nous voyons donc ...»
« Les dernières générations ont fait des progrès extraordinaires dans les sciences de la nature et leur application technique, et ont affermi leur domination de la nature d'une façon jusque-là ...»
« La culture humaine - j'entends par là tout ce en quoi la vie humaine s'est élevée au-dessus de ses conditions animales et ce en quoi elle se différencie de la vie des bêtes, et je dédaigne ...»
« La liberté individuelle n’est pas un bien de la culture. C’est avant toute culture qu’elle était la plus grande ; mais alors elle était le plus souvent sans valeur, parce que l’individ ...»
« Nous avons souvent entendu formuler l’exigence suivante : une science doit être construite sur des concepts fondamentaux clairs et nettement définis. En réalité, aucune science, même la p ...»
« L'élément culturel serait donné par la premiére tentative de règlementation des rapports sociaux. Si pareille tentative faisait défaut, ceux-ci seraient alors soumis à l’arbitraire indivi ...»
« Ce qu’on appelle bonheur au sens strict résulte de la satisfaction pluto?t soudaine de besoins accumulés et n’est possible, par nature, que comme phénomêne épisodique. Toute prolongation ...»
« La science a beaucoup d'ennemis déclarés, et encore plus d'ennemis cachés, parmi ceux qui ne peuvent lui pardonner d'avoir o?té à la foi religieuse sa force et de menacer cette foi d'une rui ...»
« Si au moins nous pouvions découvrir chez nous ou chez nos semblables une activité apparentée d’une manière ou d’une autre à ce que fait le poète ! L’investigation de celle-ci nous per ...»